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Un robot pour apprendre les comportements des humains

Kaspar, un robot humanoïde, a été imaginé pour aider des enfants autistes à apprendre des compétences sociales humaines. Développé par le programme européen Iromec (Interactive Robotic Social Mediators as Companions), Kaspar, grâce à ses yeux et sa bouche expressive, va aider des autistes à décoder les expressions et le langage du corps et du visage. Pour le professeur Ben Robins, de l'université d'Hertforshire, “l'interaction humaine peut être vraiment subtile, et le moindre soulèvement de sourcil peut prendre différentes significations selon différents contextes”. Et d'expliquer que les enfants autistes se ferment à l'échange avec les autres humains parce que, pour eux, celui-ci comporte trop d'informations et est trop confus pour être compris.

D'où l'idée de passer par un robot pour exprimer des émotions uniformément et avec un minimum de complexité. “Kaspar fournit aux autistes la fiabilité et la prévisibilité dont ils ont besoin. Puisqu'il n'y a pas de surprise, ils se sentent en sécurité. Le but n'est pas de remplacer l'interaction et le contact avec d'autres humains, mais d'utiliser un subterfuge pour l'améliorer.” Les premiers tests semblent positifs : l'un des enfants qu'il avait en traitement, après l'avoir ignoré pendant des semaines, a fini par le conduire vers le robot pour partager l'expérience de Kaspar avec lui.

Bien sûr, comme le rappelle l'article de Wired qui dévoile ce projet, utiliser des robots pour interagir avec des enfants autistes n'est pas nouveau. Les poupées Robota, développées par l'EPFL dans le cadre du projet Aurora, sont utilisées comme jouets éducatifs depuis 1997. Le laboratoire De Yale travaille à mettre au point Nico, un robot humanoïde conçu pour détecter les vulnérabilités à l'autisme durant la première année de l'enfant.

Utiliser un robot pour apprendre des comportements sociaux humains semble tout de même provocateur, mais l'autisme est un cas à part, précise le professeur Cathy Pratt, spécialiste de la maladie. “Les enfants autistes interagissent souvent mieux avec des objets inanimés qu'avec des êtres humains, d'où l'idée qu'un projet tel que celui-ci puisse permettre à ces enfants d'apprendre les comportements humains”.

IA

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