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Les régimes alimentaires, clés de la maladie d'Alzheimer

Les régimes alimentaires, dès l'entrée dans l'âge adulte, ont une influence directe sur les risques de développer la maladie d'Alzheimer à un âge avancé, ont rapporté plusieurs équipes de chercheurs au congrès mondial sur cette affection qui se déroule à Washington. Ainsi, ont indiqué deux études, un régime alimentaire riche en graisses augmente les risques de développer la maladie d'Alzheimer, alors que manger des légumes diminuerait les chances de souffrir de démence. Une équipe de l'université Case Western Reserve de Cleveland a noté mercredi que parmi les personnes disposant dans leur sang de la protéine ApoE-e 4 (apolipoprotéine 4), celles qui avaient suivi un régime riche en graisses à l'âge adulte avaient sept fois plus de risques d'être atteintes de la maladie d'Alzheimer que celles qui avaient mangé peu de graisses. Le principal auteur de l'étude, le Pr Grace Petot, a précisé que, avec un régime dans lequel plus de 40% des calories provenaient de graisses, les personnes de 40 à 59 ans disposant de la protéine ApoE-e 4 avaient 29 fois plus de risques de développer Alzheimer que celles qui ne disposaient pas de cette protéine. Par contre, ces risques n'étaient que de 4 fois plus élevés dans le cas d'un régime où les graisses comptaient pour moins de 35% des calories consommées, indique cette étude, réalisée sur 304 personnes de plus de 70 ans (72 avec Alzheimer et 232 non malades). Ceci montre l'action des graisses dans la genèse de l'Alzheimer et confirme l'importance, pour son émergence, de l'ApoE-e 4, une protéine chargée du transport et du traitement du cholestérol dans le corps, ont noté les chercheurs. En revanche, légumes et vitamines E et C diminuent nettement les risques de développer la maladie, avait rapporté la veille une équipe du Centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas. Pour ces chercheurs, la consommation de vitamine E faisait baisser de 17 % les risques de démence en général et de 19 % ceux de maladie d'Alzheimer. Ces pourcentages étaient respectivement de 9 % et 18% pour la vitamine C et de 19 % et 18 % pour les légumes consommés en grande quantité. En fait, notent les spécialistes, la différence pourrait provenir de l'oxydation de certaines substances dans le corps : les graisses pourraient s'oxyder, déclenchant un mécanisme qui aboutit à abîmer les tissus, alors que les légumes contiennent des anti-oxydants. Mais il est important de souligner, a déclaré Mme Petot, que les processus influençant le développement de la maladie d'Alzheimer commencent tôt, dès le début de l'âge adulte. En effet, déjà parmi les personnes âgées de 20 à 39 ans dont plus de 40 % des calories provenaient de graisses, celles qui avaient dans leur sang la protéine ApoE-e 4 ont eu 23 fois plus de risques d'Alzheimer que celles qui ne l'avaient pas. Ceci montre que pour tenter de retarder l'émergence de la maladie, "des tests génétiques pourraient être utiles pour aider les gens à choisir (dès que possible) leur mode de vie", et notamment leur régime alimentaire, a souligné un autre chercheur, le Pr Robert Friedland, de l'université Case Wester Reserv.

AFP : http://http://fr.news.yahoo.com/000712/2/hy8g.html

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