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Recul mondial de la mortalité cardio-vasculaire

Plus de la moitié de la baisse de la mortalité par maladies cardio-vasculaires observée dans le monde provient d'une amélioration de la prise en charge des patients, grâce en particulier à un plus grand nombre de prescriptions de traitements d'efficacité avérée dès les premiers stades de l'infarctus, selon une étude publiée samedi dans la revue médicale britannique The Lancet. Cette analyse apporte un éclairage sur les causes de la baisse moyenne de plus de 20 % de la mortalité par infarctus observée sur dix ans grâce à l'étude MONICA lancée dans les années 80, auprès de 7,2 millions d'hommes et de femmes (dont près d'un million en France) répartis sur quatre continents. Parus en mai 1999, les premiers résultats de la grande étude internationale MONICA, coordonnée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont montré ce recul significatif de mortalité cardio-vasculaire, notamment dans les pays de l'Europe du Nord. Les variations de certains facteurs de risques et des traitements utilisés dans les premiers jours d'un infarctus ont été étudiées. Près de 140.000 hommes et femmes de 35 à 64 ans ont été interrogés à travers le monde sur leur consommation de tabac. Leur pression artérielle, leur cholestérol sanguin et leur corpulence ont été mesurés. Entre 15 et 30 % de cette baisse de mortalité s'expliquent par une réduction des facteurs de risque comme la diminution du tabagisme, du cholestérol sanguin et de la pression artérielle. En revanche, l'augmentation de poids notée dans tous les pays, spécialement parmi les femmes, est préoccupante, selon les chercheurs français de l'équipe du Pr. Philippe Amouyel (INSERM, Lille). Durant la période de surveillance, la prescription de nombreux traitements à l'efficacité scientifiquement démontrée s'est accrue dans la plupart des pays. L'augmentation du recours à ces traitements explique plus de 50 % de la baisse de la mortalité par infarctus du myocarde dans le monde. Il s'agit essentiellement de médicaments pour éviter la formation de caillots sanguins comme l'aspirine (antiagrégants plaquettaires), pour les dissoudre et de médicaments contre l'hypertension comme les inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Les progrès rapides, apparus au cours des années 80 dans la prise en charge, et les traitements employés dans les premiers jours d'un infarctus, expliquent une grande partie de la baisse de la mortalité mise en évidence par le projet MONICA, relèvent les chercheurs Français. Ces résultats sont en faveur des campagnes de prévention visant à modifier les facteurs de risques, estime pour sa part Kari Kuulasmaa (Finlande), l'un des principaux auteurs de l'analyse.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/000225/54/953i.html

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