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Le réchauffement planétaire pire que prévu

Au cours du prochain siècle, le réchauffement de la planète sera deux fois pire qu'on le pensait jusqu'ici. C'est du moins ce que croit le Panel intergouvernemental sur les changements climatiques, un groupe de centaines de chercheurs mandaté par les Nations Unies. Une version préliminaire de son rapport, qui doit être adopté en mai 2001, circule depuis la mi-octobre dans les divers gouvernements de la planète. La version précédente, en 1995, prévoyait une hausse de la température de 3 degrés d'ici 2100, ce qui était préoccupant. Les chiffres révisés estiment que la hausse pourrait atteindre 6 degrés - un véritable désastre. Les émissions de gaz carbonique liées à l'activité humaine atteignent actuellement 6,8 milliards de tonnes par année. En 2100, elles pourraient atteindre 29 milliards de tonnes, si elles continuent à progresser au rythme actuel. À ce niveau, il est probable que des forêts entières mourraient sur pied à cause des changements climatiques. Cette mort accélérée libérerait le gaz carbonique emprisonné par les plantes, portant les émissions annuelles au niveau fantastique de 35 à 40 milliards de tonnes. Il existe encore quelques incertitudes sur l'effet de tout ce gaz carbonique sur le climat. Après tout, une petite partie du réchauffement semble reliée à des causes parfaitement naturelles. C'est pourquoi le niveau de réchauffement d'ici 2100 n'est guère précis : de 1,5 à 6 degrés. Mais il est certain que toute augmentation significative de la température aurait des effets dramatiques : climat déréglé, récoltes perdues, forêts détruites, fonte d'une partie des glaces de l'Antarctique et inondation de régions côtières. En 1997, la communauté internationale s'est entendue pour réduire de 5,2 % (par rapport au niveau de 1990) ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2008 à 2012. Aucune nation industrialisée n'a encore ratifié cet accord et tout indique que ses objectifs ne seront pas atteints. Ils sont pourtant modestes. Le panel intergouvernemental estime qu'il faudrait réduire les émissions de 60 % d'ici 2050 pour maintenir le réchauffement de la planète à un niveau acceptable. Nul doute que ce rapport viendra hanter les prochains pourparlers sur l'application de cet accord, qui doivent avoir lieu aux Pays-Bas dans un mois.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2094.asp

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