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Réchauffement climatique et canicule : une boucle infernale !

La NASA a publié début août un article du célèbre et respecté climatologue James Hansen qui souligne une nouvelle fois l'ampleur du changement climatique en cours et déclare : « le changement climatique qui est en train de se produire est pire que ce que nous pensions et nous avons à présent de sérieuses raisons scientifiques qui confirment les liens entre les récentes vagues de chaleur constatées dans le monde et le réchauffement global en cours".

La particularité de l'étude d'Hansen est qu'elle ne repose pas sur des modèles climatiques ou des simulations informatiques mais sur les observations concrètes des événements climatiques et des températures constatés depuis plusieurs années. En analysant finement l'ensemble des données concernant les températures à la surface de la Terre, cette étude montre une augmentation sensible de la fréquence et de l'intensité des épisodes caniculaires depuis un demi-siècle.

Jusqu'à présent, la majorité des climatologues, toujours prudents, admettaient que le réchauffement climatique augmente la probabilité des événements extrêmes mais rappelaient la variabilité naturelle du climat sur des cycles courts et la difficulté d'établir un lien de causalité entre un événement météorologique particulier et le changement climatique global. Mais l'étude de James Hansen brise ce tabou et montre que, statistiquement, les vagues de chaleurs extrêmes de plus en plus fréquentes ne peuvent pas être expliquées sans tenir compte de l'accélération du réchauffement climatique global.

Selon Hansen « Les vagues de chaleur exceptionnelles de 2003 en Europe, de 2010 en Russie et de 2011 aux Etats-Unis ne peuvent pas s'expliquer sans les relier au réchauffement climatique global qui s'accélère depuis 30 ans. L'étude montre notamment qu'au cours des 30 dernières années, il y a eu sensiblement plus d'étés anormalement chauds qu'au cours de la période de référence qui va de 1951 à 1980. Par ailleurs, les régions ayant été touchées par des périodes « très chaudes » sont de plus en plus larges et correspondent à présent à 12 % des terres dans l'hémisphère nord, contre un peu plus de 1 % pour la période de référence.

Cette étude vient d'ailleurs d'être étayée par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), qui montre que l'ensemble de la planète (surfaces terrestres et maritimes) a a connu en 2012 sa quatrième plus chaude température moyenne en juillet (0,62 degré au-dessus de la moyenne du XXème siècle de 15,8) depuis le début de l'enregistrement des températures en 1880. Le record de température sur terre a même été battu dans l'hémisphère nord, avec un mois de juillet, à 1,19 degré au-dessus de la moyenne.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

PNAS

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NOAA

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  • Jacques Tesseire

    16/09/2012

    Que sait-on à long terme du comportement réel de la fonte des pôles lié au roulement des eaux froides en fond des océans ? Peu de choses !

    Hors c'est l'EAU et le VOLCANISME MARIN qui sont les principales sources de régulation thermique planétaire, et là les plus sollicitées... !

    Si le plancher maritime est surchargé, que feront ces volcans et la tectonique des plaques, et que dégageront-ils comme poussières dans l'atmosphère, source d'une glaciation possible sur une nouvelle longue période ?
    L'alarmisme actuel sur l'effet de serre ne penche-t-il pas du mauvais côté concernant ses prémices et un futur non pris globalement ?

  • AtomicBoy44

    22/09/2012

    Quelques liens a vous apporter Jacques Tesseire :

    - "Que sait-on à long terme du comportement réel de la fonte des pôles lié au roulement des eaux froides en fond des océans ? Peu de choses ! "

    Concernant la circulation thermohaline, le tapis roulant ou le gulf stream, comme vous voulez, on sait tout de même pas mal de choses. Notamment que le manque de froid aux pôles risque de couper un volume conséquent du flux de cette circulation qui serait, dit on, millénaire d'un bout a l'autre de la boucle.
    Les liaisons entre les différents systèmes sont très bien expliqués dans ce documentaire :
    http://www.youtube.com/watch?v=pqh2ERBXy-Y&feature=related
    Nous avons pas mal de satellites pour faire les observations maintenant.

    - "Hors c'est l'EAU et le VOLCANISME MARIN qui sont les principales sources de régulation thermique planétaire, et là les plus sollicitées... ! "

    Je partage ce que vous dites sur l'eau et en particulier celle des océans et l'effet qu'elle a sur la régulation thermodynamique planétaire. Mais je ne partage pas ce que vous dites sur les volcans sous-marins, et je pense que vous parlez des dorsales.
    Ces dorsales n'expulsent t-elles pas des GES enfouis dans le manteau par la tectonique par un cycle beaucoup plus long (géologique ?) que celui du temps de la civilisation technologique et énergivore actuelle ? Comme les sources de CO2 fossiles que nous remontons de la croute terrestre pour les utiliser et les renvoyer en grande partie dans l'atmosphère ne vont pas dans le manteau elles sortent du cycle carbone dont vous parlez. En plus la dissolution de ce surplus de CO2 dans l'eau de mer acidifie les océans, ce qui a pour effet de rompre une partie du cycle du carbone qui était naturel via la transformation du carbone en calcaire par des coquillages...
    Le CO2 est Un GES, mais ce n'est pas le seul. Pensez au méthane et aux gaz fluorés !

    "Si le plancher maritime est surchargé, que feront ces volcans et la tectonique des plaques, et que dégageront-ils comme poussières dans l'atmosphère, source d'une glaciation possible sur une nouvelle longue période ?"

    Je comprend ce que vous dites sur l'hypothèse "super volcan" et son rejet de particules capturant ainsi la lumière solaire...etc , mais je ne comprend pas ce que vous dites sur la surcharge du fond des océans ? Avez vous entendu parler de l'acidification es océans dont je parle ci dessus ? La mort des coraux partout sur la planète ?

    - "L'alarmisme actuel sur l'effet de serre ne penche-t-il pas du mauvais côté concernant ses prémices et un futur non pris globalement ?"

    C'est quoi le mauvais coté pour vous ? Est-ce que vous ne seriez pas en train de dire : "on s'en fiche du CO2, on a besoin d'énergie, après moi le déluge ?"
    L'hypothèse anthropique de l'effet de serre additionnel par addition de CO2 (ou CO2equivalent mais en d'autres gaz) est avéré, et chaque année des études de personnes au départ sceptiques aboutissent aux mêmes résultats que celles du GIEC avec des méthodes différentes comme l'explique cet article.

    Un commentaire éclairant que j'ai lu récemment :

    13/09 | 16:07 | Francis Daubresse
    (http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/ener...)

    @Daniel,

    Le CO2 est un gaz à effet de serre, c'est prouvé. Son spectre de "transparence" aux rayonnements est différent de celui de l'oxygène et de l'azote.
    En quantité infinitésimale dans l'atmosphère, il joue un rôle.
    Quant à savoir si ce rôle est déterminant dans le réchauffement climatique, étant donné le nombre de paramètres intervenant, il est difficile de le prouver...mais il est tout aussi difficile de prouver le contraire.
    Disons que ça ne va pas dans le bon sens....
    Maintenant, reste à savoir si un réchauffement a des conséquences dramatiques à court terme (agriculture) ou à long terme (multiplication des cataclysmes climatiques, disparition de zones littorales noyées, d'espèces....C'est difficile à prouver pour le court terme mais il est facile d'identifier les zones menacées par l'élévation du niveau des océans.
    On ne peut donc pas être binaire.
    Dans ces phénomènes qui concernent notre planète, on peut émettre beaucoup d'hypothèses, certaines sont invérifiables à l'échelle de la vie humaine......on est donc obligé de faire comme en justice, admettre la notion de présomption mais il y a un impératif d'honnêteté scientifique: une présomption n'est pas une vérité.
    Pour ma part, j'émets l'hypothèse que la machine thermique que représente l'atmosphère terrestre risque de perdre en puissance si l'écart entre la source froide (zones polaires) et la source chaude (zones équatoriales) diminue. C'est le principe de Carnot et dans ce cas particulier, le changement de puissance est rapide.
    Il se peut que les conditions météorologiques générales deviennent plus stables, donc que le beau temps quand il est bien installé dure plus longtemps et réciproquement pour la pluie. Ce phénomène aggraverait les sécheresses et les inondations...... Pour l'agriculture, ce serait dommageable....mais ce n'est qu'une hypothèse.

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