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Le réchauffement climatique aura des conséquences financières majeures

Selon une étude britannique parue dans la revue "Nature Climate Change", c'est 2 500 milliards de dollars d’actifs financiers qui seraient menacés si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel et que la température de la planète augmente de 2,5°C d’ici 2100.

Des économistes de plus en plus nombreux s’alertent des conséquences du changement climatique sur l’activité économique et la croissance : dégâts liés à la recrudescence des intempéries, chute de la productivité, conséquence de la sécheresse sur l’agriculture…

Mais cette étude est l'une des premières à avoir essayé d'évaluer les conséquences du changement climatique sur la valeur des actifs mondiaux. Elle estime que si les émissions de gaz à effet de serre (GES) élèvent la température moyenne de 2,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, c'est 1,8 % de la valeur totale des actifs financiers mondiaux qui pourrait être menacée , soit environ 2 500 milliards de dollars (2 200 milliards d’euros).

L’étude conduite par Simon Dietz, professeur à la London School of Economics and Political Science, précise que ce montant correspond à la moitié de la capitalisation totale du secteur des énergies fossiles. « Notre étude montre pourquoi la menace du changement climatique devrait être un enjeu important pour tous les investisseurs sur le long terme tels que les fonds de pension », souligne Simon Dietz.

Pour cet économiste réputé, « Il est urgent de mettre en œuvre des mesures de limitation des émissions de GES pour contenir la hausse de la température bien en-deçà de 2°C », comme la communauté internationale s’y est engagée dans l’accord de Paris de décembre. L’étude précise que demeurer en dessous d’une augmentation de 2°C permettrait de limiter à 1.700 mds USD le montant des actifs en péril, et à 13.200 milliards dans le pire scénario.

Les climatologues considèrent pour leur part que la planète pourrait être soumise à un réchauffement de +4°C d’ici 2100 en l’absence de mesures concrètes. Et même dans l'hypothèse optimiste dans laquelle tous les Etats appliqueraient les mesures promises lors de la conférence de Paris, la hausse devrait se situer dans une fourchette allant de de +2,7 à +3°C…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCC

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