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Réaliser 30 % d’économie d’énergie avec une façade aérothermique

Le partenariat entre les sociétés Opaly et Smac permet de regrouper les métiers de façadiers, thermiciens et chauffagiste avec un seul produit : une façade orientée sud qui participe au chauffage des bâtiments.

Mise au point par le bureau d’ingénierie Opaly, Activeskin est une façade solaire aérothermique qui permet de chauffer l’air des bâtiments. Le procédé combine les performances d’un mur trombe () – l’air est préchauffé dans la façade grâce à des capteurs solaires spécifiques - et d’une façade pariétodynamique  – la paroi est transformée en échangeur de chaleur.

En théorie, cette façade s’installe sur tous types de bâtiments, en rénovation, comme en neuf. Pour l’instant, les huit chantiers réalisés concernent surtout des bâtiments industriels et des supermarchés, qui présentent à l’origine des parois sommaires en tôles nervurées sous isolant. La paroi qui va capter le rayonnement solaire se met en œuvre sur ce complexe et comprend des capteurs solaires et leur revêtement spécifique, une lame d’air d’environ 8 cm d’épaisseur et un parement extérieur en polycarbonate. L’air extérieur pénètre grâce à des ouvertures en partie basse, est réchauffé dans la lame d’air, avant d’être soufflé dans le bâtiment. « Cette solution se met donc en œuvre sur les parois orientées sud et donne les meilleurs résultats en mi-saison », explique Dominique Royer, directeur technique de Smac , filiale de Colas, qui installe la façade en partenariat avec Opaly . « Notre savoir-faire réside dans l’adéquation entre les besoins en chaleur du bâtiment et la production calorifique de la façade », complète Jean Maillard, directeur commercial d’Opaly. En effet, la principale difficulté pour économiser jusqu’à 30 % sur la facture de chauffage consiste à dimensionner au mieux la façade et son volume par rapport aux besoins, à la température de consigne et à l’occupation des locaux.

Une fois réchauffé, l’air est collecté dans un plénum en partie haute, puis soufflé dans le bâtiment, en prenant en compte sa température et les pertes de charges. Si l’air extérieur est pollué ou susceptible de l’être, différents filtres peuvent être mis en œuvre au niveau des entrées d’air. 

  • Jouer sur l’esthétique du bâtiment

Partie intégrante de l’Activeskin, la paroi comprend un textile pour afficher image ou message divers, choisi par l’occupant du bâtiment. Glissé entre les récepteurs et le polycarbonate, ce tissu laisse passer 98 % du rayonnement solaire. « Amovible et indépendant de la paroi, il peut être déposé par le haut et changé en fonction des besoins », précise Dominique Royer.

Difficile d’estimer le coût de ce dispositif, qui nécessite à chaque fois d’être adapté à un site et à une configuration précise. Le retour sur investissement est évalué entre cinq et six ans par les deux sociétés partenaires.

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