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Quand les virus s'attaquent au cancer !

En novembre 2011, Transgene avait révélé qu'un traitement expérimental à l'aide de son virus oncolytique JX-594 avait permis de doubler la survie chez les patients atteints de cancer du foie métastasé. Ce virus est issu de la vaccine, plus connue sous le nom de "variole de la vache".

Les chercheurs ont réussi à le modifier et à en faire une arme redoutable qui dispose de trois moyens d'action distincts mais complémentaires contre le cancer : la réplication virale, le ciblage de la vascularisation des tumeurs, qui coupe leur alimentation, et enfin la mobilisation du système immunitaire. Les premiers essais cliniques ont déjà validé cette nouvelle approche pour plusieurs cancers, dont les cancers du colon, du rein du poumon, du foie et de la peau. Ce virus oncolytique présente l'avantage de s'attaquer très sélectivement aux cellules cancéreuses et d'entraîner, contrairement aux autres thérapies classiques, peu d'effets indésirables pour les patients.

Il y a quelques jours, une autre équipe américaine dirigée par les docteurs Santanu Bose et Bandana Chatterjee, qui travaillent à l'Ecole de Médecine de l'Université de San Antonio (Texas), a publié les résultats très encourageants de leurs recherches qui montrent un fort potentiel anticancéreux du virus respiratoire syncytial (VRS), un virus qui provoque habituellement des infections respiratoires chez les jeunes enfants.

Les essais réalisés sur la souris ont montré que ce virus, après modification, s'avérait très efficace contre le cancer de la prostate. Comme le précise le Docteur Bose, "Les résultats sont remarquables et notre traitement à base de VRS a permis d'éliminer complètement les tumeurs de la prostate chez les souris traitées. Après quatre mois d'observation, aucune récidive n'a été constatée !" Le Docteur Bose souligne que cette efficacité très sélective du VRS tient notamment au fait que les cellules cancéreuses, contrairement aux cellules saines, ont perdu leur capacité de réponse immunitaire aux virus et sont donc particulièrement vulnérables à cette thérapie virale.

Autre avantage de cette approche thérapeutique, ce virus oncolytique peut être administré de différentes façons en fonction du type de tumeur à traiter. Compte tenu de ces bons résultats, des essais cliniques sur l'homme sont à présent envisagés.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

BMC

UTHSC

Science Daily

Transgene

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