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Quand les bactéries intestinales font du pétrole !

Le régime végétarien aidera-t-il un jour à alimenter nos voitures? Lorsqu’il s’agit de transformer des fibres végétales, les enzymes digestives d'un végétarien s’avèrent beaucoup plus efficaces que celles de leurs homologues omnivores. C'est ce qu'a constaté l’équipe de Gabrielle Véronèse, du Laboratoire d’ingénierie des systèmes biologiques et des procédés (LISBP), à l’INSA de Toulouse.

C’est la famille des Cazymes, qui transforme les carbohydrates, qui est à l'origine de ces performances : elle regroupe des hémicellulases, des amylases, des pectinases… toutes sont actives pour dégrader les sucres végétaux. L'équipe du LISBP a dressé le profil génétique de la flore intestinale d’un individu végétarien. Dans les zones codant pour la synthèse des Cazymes, des centaines de gènes ont été isolés, et ceux associés au meilleur rendement mis en évidence.

Ces informations ont ensuite été implémantées dans une bactérie de l'espèce Escherichia coli. Laquelle a servi de réacteur pour produire les enzymes d’intérêt. L’objectif des chercheurs est maintenant de trouver le cocktail enzymatique idéal pour convertir n’importe quel type de biomasse en monomères valorisables par l’industrie : détergents, produits cosmétiques, médicaments, additifs alimentaires. Les carburants, produits par fermentation, sont un autre débouché possible.

Ces travaux vont être développés dans le cadre du consortium Toulouse White Biotechnology, qui regroupe 18 partenaires industriels, ainsi que les pôles de compétitivité Industrie agroressources et Agrimip innovation.

Industrie & Technologies

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