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Puy-de-Dôme : une clinique suit ses malades grâce au Wi-Fi

Dès sa création en 1974, La Clinique de la Châtaigneraie, qui réalise environ 1 500 interventions chirurgicales par mois s'est dotée de moyens informatiques innovants. Les dernières réalisations sont la gestion des commandes repas des patients en chambre et la mise en place d'un réseau sans fil permettant un accès au dossier médical au lit du patient et de fournir un service d'accès à Internet dans les chambres.

Mais cette fois, cet établissement vient de déployer dans ses 16 salles d'opération le système de géolocalisation en temps réel RTLS (Real-Time Location System) d'Ekahau, lui même basé sur le réseau sans fil de Symbol. Doté de deux commutateurs sans fil WS5100 et de 30 points d'accèsAP300 de Symbol, ce système permet la localisation en temps réel des patients et poursuit trois objectifs : "améliorer le confort du patient en réduisant les temps d'attente ; assurer une traçabilité sans faille de son passage au bloc opératoire sans entraîner de surcharge de travail pour le personnel ; fournir aux soignants une information fiable et en temps réel", détaille Marc Blanchet, responsable informatique de la clinique.

Jusqu'alors, le système de traçabilité des patients était manuel. Chacune des salles des deux blocs opératoires de l'établissement étant équipée d'un PC, les infirmières y saisissaient les informations d'entrée et de sortie. Un travail désormais simplifié. Lorsqu'un chariot médical pénètre dans la salle d'attente, un bracelet doté d'un émetteur Wi-Fi est placé à la cheville du patient.

Concrètement, lors de l'arrivée du patient en bloc opératoire, le brancardier alimente le système informatique par deux lectures optiques : une pour le "tag" (l'émetteur) et une autre pour identifier le patient. A partir de ce moment, le tag est tracé et géolocalisé. A la sortie du patient de la salle de réveil, le brancardier identifie le tag avant de le reposer sur le rack de chargement entraînant l'arrêt de la traçabilité. Plutôt qu'une solution basée sur GPS ou RFID, la clinique a préféré la triangulation Wi-Fi. L'établissement était en effet déjà équipé de bornes Wi-Fi pour d'autres applications : chariot de soin informatisé, saisie des commandes des repas au pied du lit, accès internet pour les patients, etc.

Dans le même temps, le personnel enregistre dans le logiciel de gestion des blocs opératoires le code-barres du dossier médical qui accompagne le malade. A chaque changement de salle, le système détecte le déplacement et met à jour automatiquement le logiciel de gestion du bloc. Il est rafraîchi toutes les minutes.

L'ajout de la géolocalisation n'entraîne aucune surcharge de travail pour le personnel de bloc (chirurgiens, anesthésistes, responsable de bloc, infirmières). En revanche, elle leur permet de visualiser en temps réel l'occupation des salles d'opération et de la salle de réveil, et de consulter la liste des patients en attente d'opération présents en sas d'attente. De leur côté, les infirmières peuvent suivre l'avancement des interventions ce qui leur permet de gérer au mieux les retours en services de soins et d'informer les familles quant au déroulement de l'intervention.

« Au départ, nous avions pensé à une solution à base de RFID, souligne Marc Blanchet. Mais elle exigeait trop de portiques, et revenait trop cher. Grâce au réseau Wi-Fi déjà installé, la couverture des dix salles d'opération du bloc central n'a nécessité que l'installation de deux antennes supplémentaires. » Toutefois le système a dû être calibré pour que, par triangulation, le réseau Wi-Fi localise avec précision le patient.

La solution a été déployée par l'intégrateur Airmedis, spécialiste des technologies sans fil en milieu médical. Au total, le projet a coûté 25 000 euros. "Une somme tout à fait raisonnable au regard des objectifs initiaux", estime Marc Blanchet.

Télémédecine

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