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Premiers essais sur l'homme d'un vaccin européen anti-sida

Vingt-quatre volontaires, douze à Lausanne (Suisse) et douze à Londres, vont tester à partir de lundi un vaccin anti-sida développé par un consortium européen, EuroVacc, et financé par un programme de recherche de l'Union européenne. Le Centre hospitalier universitaire du canton de Vaud à Lausanne (CHUV), qui a fait cette annonce mercredi, a recruté les douze volontaires en Suisse. Le St Mary's Hospital - Imperial College de Londres a sélectionné les autres. Le candidat-vaccin, le NYVAC-C, est produit par Aventis Pasteur, la division "vaccins" du groupe pharmaceutique franco-allemand Aventis, précise le CHUV dans un communiqué. "Il s'agit d'un vaccin dirigé contre le sous-type C du virus le plus fréquent (Afrique du Sud, Inde, Chine ...) dans le monde et très expansionniste", a indiqué à l'AFP le Pr Marc Girard, coordonnateur de l'initiative européenne. Ce vaccin recombinant comporte un virus de la vaccine, hautement atténué, contenant des éléments de synthèse du VIH, les gènes (gag, pol, nef et env). Le consortium EuroVacc regroupe des scientifiques et médecins d'Allemagne, d'Espagne, de France, des Pays-Bas, d'Italie, du Royaume-Uni, de Suède et de Suisse, qui travaillent ensemble depuis plus de cinq ans et ont développé plusieurs vaccins potentiels. Le NYVAC-C est le premier à être testé sur l'homme. L'étude, dite de phase 1, évaluera la sûreté du vaccin et sa capacité à générer une réaction de défense immunitaire. Les volontaires des deux sexes, âgés de 18 à 55 ans, souhaitant faire avancer la recherche dans la lutte contre le sida, parmi lesquels des étudiants en médecine et des membres du corps médical, doivent être séronégatifs pour le VIH et ne pas présenter de risque de contracter l'infection. Ce candidat-vaccin est sûr, selon Le Pr Giuseppe Pantaleo, chef du Service d'immunologie et d'allergie du CHUV. "On n'injecte pas le virus du sida +vivant+, mais seulement des parties du virus synthétisées en laboratoire", a-t-il souligné en rappelant que 3.200 personnes dans le monde prennent part à des études similaires. Le premier bilan de ces essais sera dressé fin 2004, a précisé à l'AFP Séverine Burnet, directrice d'études du projet. En cas de résultats prometteurs, EuroVacc étudiera la combinaison de différents vaccins expérimentaux avant de passer à d'éventuels essais à grande échelle sur des sujets à risque.

AFP : http://www.caducee.net/afp/edit.asp?id_depeche=16835

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