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Première présentation en vol d'un drone tactique intégré

Vrombissement du moteur à hélice suivi d'un bang, le petit avion vert est propulsé par la catapulte pneumatique à la vitesse de 40 mètres/seconde : la première présentation en vol du drone tactique intégré vient de débuter mardi au dessus de la base aérienne d'Istres (Bouches-du-Rhône)."C'est une première, car jamais nous n'avons fait une telle présentation" dans le cadre du CEV (centre d'essais en vol), a déclaré Jean-François Ripoche, directeur du programme SDTI (système de drone tactique intérimaire) à la Délégation générale de l'armement (DGA). Dix-huit de ces "petits bijoux de la technologie française", développés par le groupe Sagem, équiperont l'armée de terre "dès la mi-2004" en vue de permettre "l'observation et l'acquisition d'objectifs, en temps réel", ont confirmé les responsables de la DGA. En quelques minutes, le drone, dont les "essais de réception" se sont achevés vendredi, n'est plus qu'un point noir au loin dans un ciel azur. "Direction la tente de réception d'images pour tout le monde!", lance le responsable du centre des essais, Régis Brigaud, qui détaille à la trentaine de journalistes présents les différentes étapes de ce "vol d'endurance". Sous la tente en toile verte, des écrans délivrent, en continu, des images transmises par le drone qui poursuit son trajet à 1.700 mètres d'altitude, à près de 200 Km/h de moyenne. Sur l'un, on peut suivre sur une carte couleur le parcours de l'appareil, tandis que sur l'autre défilent les images du secteur survolé, en noir et blanc et d'une parfaite netteté. Les deux caméras du drone (dont une à infrarouge) "captent" ainsi tour à tour des voitures circulant sur les routes le long de l'étang de Barcarès, donnant sur demande position et vitesse de chacun des véhicules, des vues des constructions, ainsi que les gros plans de plusieurs quartiers d'Arles touchés par les inondations. Cet "avion lent" de 4,20 m d'envergure aux ailes delta (d'un coût "d'environ 1,5 million d'euros l'unité") s'est posé "en douceur" une cinquantaine de minutes plus tard, bardé de parachutes et d'airbags. Contrairement aux drones tactiques déjà en service dans l'armée française --comme le Crécerelle ou le CL289--, le SDTI permet "d'atteindre des performances d'identification élevées" sur les cibles usuelles des champs de bataille, comme les chars, les ponts, l'artillerie ou les convois ennemis, a expliqué la DGA. "Les informations parviennent aux stations sol et aux unités déployées sur les théâtres d'opérations en temps réel. C'est du direct +capteur-tireur+", ont souligné les responsables de la DGA, relevant que ce drone "de deuxième génération" peut être déployé "partout dans le monde, par tous temps, de jour comme de nuit". Ils remplaceront les Crécerelle en attendant la mise en place, à l'horizon 2009-2010, des drones MCMM (multi-capteurs, multi-missions), en cours de développement et présentés comme le "top" de la gamme tactique pour la guerre électronique. Il existe selon la classification française trois grandes familles de drones: les drones tactiques en service dans l'armée de terre, les drones "opératifs" de type MALE (moyenne altitude longue endurance) dont est dotée l'armée de l'air, et les drones "stratégiques" de type HALE (haute altitude longue endurance) destinés à l'état-major des armées. Lors du salon du Bourget en juin, le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, avait annoncé le lancement d'un "programme de démonstrateur d'avion de combat non piloté appelé UCAV" (Unmanned Combat Aerial Vehicles).

AFP : http://fr.news.yahoo.com/031209/202/3jeg5.html

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