Vivant
Première estimation scientifique des ravages de la pollution de l'air intérieur en France
- Tweeter
-
-
0 avis :
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de publier sa première étude sur les estimations des dommages provoqués par la pollution intérieure sur notre santé. Le résultat est édifiant : selon ces recherches, cette pollution interne entraînerait environ 20.000 décès par an, soit 3,5 % de décès annuels et environ cinq fois plus que les morts sur les routes. Le coût de cette pollution interne serait d'environ 19 milliards d’euros chaque année pour la collectivité, soit environ 700 euros par foyer…
L'étude n'a pris en compte que les 6 polluants majeurs présents dans l’air intérieur (indépendamment de leur source), le benzène, le radon, le trichloréthylène, le monoxyde de carbone, les particules et la fumée de tabac. Selon ce travail, les principaux polluants de l’air intérieur peuvent se classer en trois grandes catégories : premièrement, les polluants chimiques (composés organiques volatils (COV), oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), phtalates, etc.), deuxièmement, les bio contaminants (moisissures, allergènes d’acariens, d’animaux domestiques et de blattes, pollens etc.) et troisièmement, les particules et fibres (amiante, fibres minérales artificielles, particules inertes, etc.).
Le coût économique global de cette pollution interne, comprenant notamment le coût direct lié aux décès mais également le coût indirect lié à l'altération de la qualité de vie et aux pertes de production économique, serait d'environ 19 milliards d’euros par an pour la collectivité.
L'étude précise également que la part des particules dans ces dommages est prépondérante et représenterait 82 % des décès. Ces particules en suspension dans l’air intérieur proviendraient à la fois de l’air extérieur pollué et de sources intérieures, telles que la cuisson des aliments, l’entretien des locaux, les appareils de combustion et de ventilation.
Cette étude qui fera date est à rapprocher de celle publiée récemment par l'OMS et qui estime à 4,3 millions le nombre de décès provoqués par la pollution de l'air intérieur dans le monde, soit 7,3 % des décès annuels.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Même à 75 ans, arrêter de fumer prolonge votre espérance de vie
Une étude américaine de l'Université du Michigan révèle qu’arrêter de fumer, quel que soit l'âge de la dernière cigarette, peut significativement prolonger l'espérance de vie. Elle suggère que même ...
Les seniors vivent de plus en plus longtemps en bonne santé
La prévalence des personnes plus âgées, de 65 ans et plus, sans handicap a considérablement augmenté entre 2008 et 2017, constate cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto, ici ...
Une intelligence artificielle anticipe le temps d'attente à l'hôpital de Valenciennes
En arrivant aux urgences du centre hospitalier de Valenciennes, on ne peut pas manquer cet écran installé dans la salle d'attente depuis une poignée de semaines seulement. Mais déjà, certains ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 473
- Publié dans : Médecine
- Partager :