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Les prébiotiques permettraient de réduire les allergies alimentaires

Selon une étude réalisée par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le fait de modifier la flore intestinale par l'introduction de prébiotiques (qui favorisent la croissance ou l'activité des bactéries intestinales bénéfiques à notre santé), et cela de façon très précoce (avant la naissance et pendant les premiers mois de la vie), permettrait de prévenir le risque d'allergies survenant généralement lors des toutes premières années.

L'évolution de nos modes de vie a modifié en profondeur notre rapport global aux microbes - alimentation pasteurisée, hygiène importante, enfants très protégés - de sorte que notre microbiote, c'est-à-dire l'ensemble des bactéries qui colonisent notre corps (nos intestins, notre peau...) a également évolué.

Résultat de cette évolution : une recrudescence des cas d'allergies depuis la fin du 20e siècle. Aujourd'hui, 8 % des enfants et 2 % des adultes présentent des allergies alimentaires. Cette progression s'explique par une baisse de la capacité du système immunitaire à tolérer des aliments théoriquement inoffensifs. "En intervenant sur la composition du microbiote, nous aimerions corriger cela", explique Antoine Magnan, pneumologue et coauteur de ces travaux.

Le chercheurs ont modifié l'alimentation de souris en gestation et pendant l'allaitement avec des compléments en prébiotiques (galacto-oligosaccharides et inuline). Après trois semaines, les chercheurs ont analysé la réaction des souriceaux aux protéines de blé. Les rongeurs qui ont reçu via leur mère des prébiotiques ont été moins touchés que les autres par les allergènes. "L'ajout de prébiotiques a donc considérablement réduit la sévérité des allergies", résume Antoine Magnan.

Pour évaluer cette découverte, les chercheurs vont commencer des essais cliniques sur 500 à 1 000 femmes présentant un risque de transmission d'allergie à leur enfant en raison d'antécédents personnels ou familiaux. Les volontaires sont traitées pendant leur grossesse et l'allaitement avec des prébiotiques. Cet essai débutera en 2016 et ses résultats seront connus deux ans plus tard.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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