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Pourquoi les hommes ont plus de cancers que les femmes

Une récente étude confirme que les hommes sont les premières victimes des cancers. Le constat s'applique à tous les types de cancers. Seules exceptions : ceux qui touchent les organes génitaux (utérus...) et la thyroïde.

Une inégalité qui peut s'expliquer par des comportements différents entre les sexes. Prenez le cancer du poumon, largement lié au tabac. Les hommes fumaient plus que les femmes, mais l'écart est en train de se réduire avec l'augmentation du tabagisme féminin. D'autres cancers prédominants chez les hommes sont aussi attribués au tabac : les cancers de la vessie, de l'oesophage ou du larynx. Pour ceux-là, le rapport homme-femme est élevé et ne change pas.

La proportion de cancers de l'anus et du rectum augmente aussi chez les hommes. Le cancer de l'anus et celui du larynx ont, en partie, une cause. Le virus papilloma ou HPV se transmet via les rapports sexuels. Ce qui justifierait de réfléchir à un remboursement de la vaccination pour le virus HPV à l'origine de tout ou partie de ces cancers chez les hommes. Le HPV provoque aussi les cancers du col de l'utérus chez les femmes, et le vaccin est déjà remboursé pour les jeunes filles de 14 ans.

Le cancer du foie est aussi plus fréquent chez les hommes. Il est généralement le résultat d'une association entre des troubles métaboliques dus à l'alcool, au sucre et/ou à l'obésité, et les virus des hépatites B ou C. Or la France souffre d'un retard en termes de couverture vaccinale contre le virus de l'hépatite B. Pour le mélanome, la proportion de femmes - qui étaient les plus concernées - diminue sans explication. Reste la fréquence très grande, chez les femmes, des maladies de la thyroïde, dont les cancers, mais là aussi l'énigme reste entière.

Le fait que le cancer soit plus commun chez l'homme est d'autant plus paradoxal que la longévité masculine est plus faible alors que la fréquence des cancers augmente avec l'âge. Les comportements à risques, plus fréquents chez les hommes, ne suffisent pas à expliquer cette différence. Par ailleurs, les stratégies de prévention efficaces telles que les vaccins ne sont pas mises en place. L'investissement n'est - comme souvent - pas à la hauteur des enjeux.

Le Point

Unboundmedline

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