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La pollution urbaine réduit l’espérance de vie européenne

Aphekom, un nom barbare pour un projet sans précédent. L’étude européenne de la pollution urbaine s’est déroulée de juillet 2008 à mars 2011. Le projet mené dans 12 pays européens et par plus de 60 scientifiques a été coordonnée par l’InVS (Institut national de veille sanitaire). Après plus de trois années de travaux réalisés dans 25 grandes villes européennes, soit 39 millions d’habitants, le rapport a été rendu officiel début Mars 2011. Et déjà il fait grand bruit. Non seulement la pollution urbaine aurait un impact sur la santé mais en plus, le fait d’habiter à proximité du trafic routier réduirait sensiblement, selon cette étude, l’espérance de vie. Près de 19.000 décès chaque année seraient imputables aux concentrations en particules fines (PM 2,5) dépassant les valeurs guide de l’OMS (10µg/m3).

Selon l’étude, la pollution urbaine serait un facteur majorant dans le développement de pathologies chroniques. Dans 10 villes européennes - Barcelone, Valence, Bruxelles, Vienne, Bilbao, Ljubljana, Rome, Séville, Stockholm, Grenade - l’étude souligne que le fait d’habiter à proximité du trafic routier pourrait être responsable d’environ 15 % des cas d'asthme de l’enfant. Des proportions similaires ou plus élevées de pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires sont fréquentes chez les plus de 65 ans habitant à proximité de la circulation urbaine.

En réussissant à réduire les niveaux de soufre des carburants et donc les concentrations de dioxyde de soufre émis dans l’atmosphère, la législation européenne a permis de prévenir près de 2200 décès prématurés. Les auteurs du rapport appellent donc de tous leurs vœux à «  la promulgation et la mise en œuvre de réglementations efficaces dans le domaine de la pollution atmosphérique qui se concrétisent par des bénéfices sanitaires et monétaires importants».

L’étude réalisée dans 25 grande villes européennes montre qu’il suffirait que les niveaux moyens annuels de particules fines soient ramenés au seuil de 10µg/m3 pour augmenter l’espérance de vie de 22 mois chez les personnes âgées de 30 ans et plus. Aphekom a aussi estimé que le fait de respecter ces valeurs guides se traduirait par un bénéfice d’environ 31,5 milliards d’euros au niveau européen, correspondant à la diminution des dépenses de santé, de l’absentéisme, et des coûts associés à la perte de bien-être, de qualité et d’espérance de vie.

Journal de l'environnement

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