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Pneumopathie atypique : le décryptage du génome du virus ouvre la voie vers un vaccin

Les scientifiques espèrent mettre au point "en quelques semaines" un vaccin contre la pneumonie atypique qui a fait plus de 130 morts dans le monde, a déclaré lundi 14 avril le Dr Marco Marra, directeur du laboratoire de Vancouver (Canada) affirmant avoir séquencé le génome du coronavirus suspecté d'être à l'origine de la maladie. . Des scientifiques d'un laboratoire de Colombie britannique ont en effet annoncé le 12 avril avoir séquencé le génome du coronavirus soupçonné d'être à l'origine de l'épidémie. Le décryptage du code génétique de ce coronavirus pourrait permettre de confirmer qu'il est bien à l'origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS) et, le cas échéant, de dépistage de la maladie, selon les chercheurs du centre de sciences génomiques Michael Smith de Vancouver : « On pourrait utiliser certaines parties du génome de ce virus pour dépister les patients infectés », a expliqué le docteur Marco Marra, directeur de ce laboratoire, qui fait partie de l'agence anti-cancer de la province canadienne de Colombie britannique. Les informations contenues dans le génome « vont aussi nous dire si le SARS ressemble à d'autres virus et nous ouvrir des pistes pour comprendre la biologie de ce virus », a poursuivi le médecin. "Je pense que cela nous aidera à mettre au point un vaccin dans des temps très brefs, en quelques semaines", a ajouté le chercheur. "Nous avons engagé une course contre la montre pour arriver à ce résultat. Nous avons porté une trace du virus au laboratoire de microbiologie de Winnipeg, le plus sûr du pays, où nous l'avons cultivé et purifié. Le matériel génétique a ensuite été transféré chez nous à Vancouver", a précisé le Dr Marra. "Trente de nos chercheurs ont suspendu tous leurs travaux en cours pour établir en un temps record la carte du virus", a-t-il souligné. Interrogé sur la propagation de l'épidémie, le Dr Marra estime que "les mesures pour la contenir ont été très efficaces". "Nous savons qu'en milieu hospitalier, l'infection ne se propage pas si le personnel soigne les malades avec les précautions adéquates (masques, gants...)", a-t-il souligné. "Je ne crois pas que l'Asie produise plus de maladies que le reste de la planète mais la forte concentration d'habitants est propice à l'apparition de nouveaux agents infectieux", a-t-il ajouté. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié ce progrès de «pas extraordinaire». Les résultats de cette découverte seront affichés sur le site internet de laboratoire. Ces résultats sont disponibles sur l'internet (www.bcgsc.bc.ca) pour aider les chercheurs du monde entier. La Chine est le pays le plus durement frappé par cette maladie nouvelle dont le bilan mondial est de près de 120 morts pour plus de 3000 cas dans une trentaine de pays. Dans ce contexte, l'OMS a décidé de renforcer son groupe d'experts en Chine, où la maladie serait apparue pour la première fois. L'OMS pense que l'épidémie a débuté en novembre dans la province méridionale du Guangdong, en Chine, avant de passer ensuite à Hong Kong et s'étendre dans le monde entier. Plusieurs reprochent à la Chine ses manquements initiaux qui ont conduit à la situation actuelle, le gouvernement s'étant montré surtout soucieux de minimiser sa gravité afin de ne pas faire du tort au secteur du tourisme en pleine expansion ni aux relations d'affaires internationales. Le ministère de la Santé chinois a toutefois annoncé l'envoi d'un millier de médecins dans tout le pays afin d'examiner les patients hospitalisés pour des affections respiratoires, des rhumes ou une pneumonie et établir s'ils ont été ou non infectés par le SRAS.

Brève rédigée par @RT Flash

Radio-Canada :

http://radio-canada.ca/nouvelles/International/nouvelles/200304/13/003-SRAS-asie-canada.shtml

Le séquençage du génome du coronavirus du SRAS : http://www.bcgsc.bc.ca

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