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La planète risque de se réchauffer de plus de 3 degrés...

La température de la planète risque de croître de plus de 3 degrés Celsius au cours des décennies à venir compte tenu des projections optimistes d'émissions de gaz à effet de serre, a prévenu le conseiller scientifique du gouvernement britannique. "L'augmentation de la température pourrait bien être supérieure à 3 degrés Celsius" si l'on tient compte des projections optimistes des émissions de dioxyde de carbone, a affirmé le professeur David King, qui publie un rapport intitulé "Eviter un changement climatique dangereux". "Nous parlons ici de quelque chose qui va jouer sur des décennies, nous parlons de 100 ans ou à peu près", a-t-il précisé. "Ce sera un défi majeur pour les pays en voie de développement."

Le professeur King estime qu'une telle augmentation de la température exposerait à la famine jusqu'à 400 millions de personnes dans le monde et entre 1,2 et 3 milliards de personnes souffriraient d'un accès insuffisant à l'eau. Il assure également qu'une telle augmentation provoquerait une chute de la production de céréales dans le monde de l'ordre de 20 à 400 millions de tonnes. Enfin, peu d'écosystèmes seraient capables de s'adapter à de telles températures.

Ces prédictions s'appuient sur des émissions de l'ordre "de 500 parties par million (ppm) dans l'athmosphère (soit) probablement ce que nous pouvons réaliser de mieux au travers d'un accord global", a précisé le professeur King sur la BBC. Selon lui, ce niveau d'émissions est deux fois celui de l'ère pré-industrielle. Le gouvernement britannique et l'Union européenne se sont donnés pour objectif à long terme de limiter à 2 degrés Celsius l'augmentation de la température de la planète par rapport aux niveaux de l'époque préindustrielle.

Toutefois, "nous ne devons pas céder au découragement en disant qu'il n'y a rien à faire et donc continuer à vivre comme on l'a fait jusqu'ici", a prévenu le scientifique. "Il est très important de comprendre que nous pouvons gérer le risque pour nos populations". "Si nous allons au-delà de 500 parties par million (ppm), nous allons atteindre des augmentations de température et du niveau des mers au cours du siècle à venir qui seront extrêmement difficiles à gérer pour les populations de la planète", a-t-il mis en garde.

Le professeur King a également critiqué les responsables politiques qui placent tous leurs espoirs dans les nouvelles technologies pour maîtriser le changement climatique. "Il y a une différence entre optimisme et avoir la tête dans le sable", a-t-il déclaré. Pour lui, il est impératif que les discussions en cours sur le changement climatique aient comme postulat de départ cette position qui fait consensus au sein de la communauté scientifique.

BBC

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