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La pile à combustible, bientôt dans les mobiles ?

Une équipe de chercheurs de la société américaine Motorola a dévoilé le 2 octobre un prototype de pile à combustible destinée aux appareils électroniques nomades. Le principe d'une telle pile consiste à convertir en énergie électrique une réaction chimique mettant en contact un combustible contenant de l'hydrogène et un carburant contenant de l'oxygène, pour ne rejeter que des molécules d'eau (H2O). Le principe date du XIXe siècle, mais jusqu'à présent ni les matériaux ni les procédés technologiques n'étaient assez évolués pour envisager de produire en série, à un coût raisonnable, ce type de source d'énergie. Ces minicentrales électrochimiques existent déjà à l'état de prototypes avancés, mais uniquement pour des batteries de grande taille destinées aux véhicules. Récemment, Sony et Nec ont annoncé des progrès dans leurs procédés de fabrication, notamment grâce à l'utilisation de fullerènes en carbone, permettant d'obtenir des rendements énergétiques assez intéressants. Suffisamment intéressants en tout cas pour envisager la future commercialisation de piles de secours compactes pour tout type d'appareils électroniques portables. Motorola indique que sa solution utilise du gaz méthane comme carburant. La pile obtenue occupe à peu près le même espace qu'une batterie de téléphone mobile. Elle mesure environ 6cm de long, 12cm de large et à peine plus d'un centimètre d'épaisseur (2x 4x 0,5pouces). Les chercheurs de Motorola précisent que cette pile ne remplacera pas une batterie traditionnelle, qu'elle a plutôt pour vocation de recharger en cas de nécessité (d'où son appellation de "pile de secours"). En effet, une pile à combustible n'est pas rechargeable. Elle produit de l'énergie en continu jusqu'à épuisement de ses composés chimiques. Le dispositif serait capable de fournir assez d'énergie pour utiliser un téléphone portable pendant un mois sans recharger la batterie d'origine sur le secteur. Motorola travaille sur ce projet en relation étroite avec le laboratoire de recherche de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, qui dépend du gouvernement fédéral. Les premières avancées en la matière avaient été obtenues par Motorola en janvier 2000.

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