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La pharmacogénomique va bouleverser les traitements médicaux

Trouver le moyen d'administrer le bon médicament à la bonne personne au bon moment, voilà ce que pourrait être la médecine de demain. Une étude en pharmacogénomique est en cours à l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) et si les résultats sont positifs, cette nouvelle façon de prescrire les médicaments pourrait bien être appliquée dans les hôpitaux d'ici trois ans. La pharmacogénomique étudie l'interaction entre l'hérédité génétique d'un individu et la réponse de son corps aux médicaments. Le projet d'étude de l'ICM consiste actuellement à évaluer 5000 patients qui souffrent d'effets secondaires liés à la prise de médicaments contre le cholestérol. « Le but, c'est d'arriver à identifier la base génétique d'un patient avec une simple prise de sang et de voir quel médicament réagit le mieux avec son profil. On assiste donc à la disparition de la méthode essais et erreurs qui est pratiquée encore aujourd'hui pour finalement offrir une médecine personnalisée », souligne Nathalie Laplante, coordonnatrice du projet de recherche.

D'après cette recherche, 10 % de la population souffrirait de douleurs causées par la prise de médicament contre le cholestérol. « Aux États-Unis, les effets secondaires sont la 6e cause de mortalité et la 5e cause d'hospitalisation. Avec la douleur, certains patients vont même jusqu'à arrêter de prendre leurs médicaments, et ça, ça peut être grave », ajoute Jean-Claude Tardif, directeur du centre de recherche à l'ICM.

« L'annonce de la première ébauche de la séquence du génome humain a permis de faire un pas de géant dans le domaine de la pharmacogénomique. Bien qu'on commence les études dans ce secteur, la pharmacogénomique est déjà bien installée pour le traitement du cancer. Il ne reste qu'à l'intégrer au traitement des maladies cardiovasculaires », explique M. Tardif.

Tout n'est pas encore réalité, mais si les chercheurs arrivent à un résultat positif à la suite de leurs recherches, cela pourrait avoir énormément de répercussions sur la vie des gens et sur la médecine en général. « Les gens sont moins habitués à la médecine en lien avec la génétique, mais l'ouverture d'esprit est là et c'est ce qui est important », souligne M. Tardif.

JDR

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