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Le pergélisol : bombe à retardement climatique ?

Selon le dernier rapport de la NOAA américaine, (Administration Nationale pour l'Atmosphère et les Océans), la fonte de la glace en Arctique s'accélère, libérant des quantités croissantes de carbone emprisonné dans le pergélisol et contribue à l'augmentation de l'effet de serre.

Chaque année, au printemps, les écoulements d’eau liés à la fonte du pergélisol transfèrent du carbone des terres vers l’océan. L’accélération de la fonte des glaces provoque la formation de thermokarsts, des zones caractérisées par une dégradation du pergélisol.

En analysant plusieurs thermokarsts d’Alaska, les chercheurs ont constaté avec étonnement que ces thermokarsts ne contenaient que de faibles niveaux de matière organique dissoute, ce qui veut dire que le carbone acheminé jusqu’à l’océan par les eaux de fonte et le carbone des thermokarsts sont de nature différente. Ce dernier s'avère en effet plus réactif de 40 % à la lumière que le carbone organique libéré dans l’eau.

Il serait donc à craindre, selon cette étude, que le carbone qui s'écoule de la couche du pergélisol exerce un effet rétroactif plus puissant que prévu sur le réchauffement climatique. La hausse importante de la température de l'air en hiver serait donc à l'origine de l'augmentation récente des températures du pergélisol dans le grand nord canadien. L'étude souligne enfin que cette évolution rapide du pergélisol est cohérente avec la réduction historique de la surface et du volume de la banquise arctique.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

NOAA

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