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Peer to Peer : la CNIL autorise la surveillance automatique

C'est une première en France : la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) vient d'autoriser la mise en place de systèmes de surveillance automatique des téléchargements sur les réseaux peer-to-peer. Elle a ainsi répondu à la requête du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), rendue possible par la loi "Informatique et Libertés" adoptée en août 2004.

Cette loi, qui fut à l'époque fortement contestée, permet aux entreprises et associations, en plus des autorités publiques ou des instances judiciaires, de recourir à des traitements automatisés de surveillance de l'activité d'échange de fichiers sur internet. Simplement, pour avoir accès à ces traitements, il faut obtenir l'aval de la CNIL. Seul le SELL l'a pour l'instant obtenu.

L'industrie de la musique, à qui cette surveillance pourrait être utile, n'a pas lancé de demande. Souci d'image ? Le jeu vidéo est conscient du risque, et souligne que ces radars seront mis en place dans avec une volonté pédagogique, et non pas répressive. "A partir de début mai, les internautes repérés comme gros téléchargeurs, ceux qui font commerce de logiciels piratés, recevront des messages d'avertissement émanant du SELL, qui préviendra également leur fournisseur d'accès", a indiqué Jean-Claude Larue, président du syndicat.

Un appel d'offre va être lancé auprès de deux sociétés françaises aux premiers rangs des technologies de surveillance des réseaux en Europe, "Advestigo" et "CoPeerRight". Une fois mis en place, le contrôle se fera sous la surveillance d'agents de la CNIL qui seuls conserveront les données. D'après une récente étude de la société américaine Macrovision, 21 % des utilisateurs de jeux vidéo auraient avoué utiliser et jouer sur des jeux piratés. Dans ces 21 % de personnes, 43 % téléchargeraient illégalement plus de 15 jeux par an. Côté piratage, 74 % proviendraient de l'Internet, 21 % seraient des copies réalisées entres amis.

TF1

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