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Les pays scandinaves et asiatiques en tête pour l'accès aux TIC

Les pays scandinaves et les "tigres" asiatiques se classent en tête d'un palmarès établi par l'Union internationale des télécommunications (UIT) pour mesurer l'accès aux technologies numériques de l'information et de la communication, comme l'internet et le téléphone portable. Ce classement mondial (178 pays), publié mercredi à Genève, confirme la fracture entre pays riches et pays pauvres, notamment d'Afrique, en ce qui concerne l'accèsàces technologies, à trois semaines de l'ouverture à Genève d'un Sommet mondial sur la société de l'information, censé trouver des remèdes à ce problème. La Suède arrive en tête de cet "indicateur d'accès numérique" --avec un indice de 0,85, l'indice un représentant le meilleur accès possible-- suivie par le Danemark, l'Islande, la Corée du Sud, la Norvège, les Pays-Bas et Hong Kong. Le Canada arrive en dixième position et les Etats-Unis en onzième. Le Japon est 15ème et la France n'est que 23ème, juste devant la Slovénie mais derrière l'Italie (22ème), l'Allemagne (18ème) et le Royaume Uni (12ème). Dans le monde arabe, ce sont les Emirats arabes unis (34ème) qui sont en tête, tandis que le Chili (43ème) est le pays d'Amérique latine le mieux placé. Ce classement tient compte non seulement des infrastructures mais aussi des tarifs des télécommunications, du degré d'utilisation de l'internet ou du niveau d'éducation. Les pays les mieux placés "ont des réseaux très développés, une orientation sociale et donc des tarifs traditionnellement abordables, l'accès y est équitable et il bénéficie à toutes les couches de la population, et il y a un haut niveau de connaissances", résume Michael Minges, expert de l'UIT et auteur du rapport. D'après les calculs de l'UIT, Hong Kong est l'endroit où les communications sur internet sont de très loin les moins chères au monde, pour 20 heures de connexion rapportées au revenu moyen par habitant. Avec un taux de référence fixé à 1,00, le prix de l'accès à internet à Hong Kong s'élève à 0,19. Les Etats-Unis, deuxièmes, atteignent déjà 0,51, Singapour se classant troisième à 0,64. En Suède, ce taux s'élève à 1,1. Il atteint 1.000 en République démocratique du Congo. Selon l'agence, les études qui ont permis d'établir son "index sur l'accès numérique" et le classement des pays, sont les premières à prendre en compte les niveaux d'alphabétisation et l'accessibilité financière à ces technologies, tout en considérant les infrastructures existantes dans ces pays. Jusqu'à présent, a expliqué Michael Minges, expert de l'UIT, "le manque d'infrastructures dans les pays pauvres était considéré comme l'obstacle principal à la réduction du 'fossé numérique'". Ce ne serait plus le cas, a-t-il estimé, considérant que le niveau d'alphabétisation et l'accessibilité à ces technologies étaient devenus des facteurs tout aussi importants. La Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan et Singapour signent les plus belles progressions en matière d'usage des ces technologies sur les quatre dernières années, rapporte l'UIT. Ces quatre pays figurent dans une première liste de 25 Etats considérés comme ayant un "accès élevé" à ces technologies. Sur un score maximal possible de 1,00, la Suède arrive en première position avec 0,85, suivie du Danemark à 0,83, de l'Irlande et de la Corée du Sud à 0,82. Les Etats-Unis partagent la dixième place avec le Canada avec 0,78, la France, l'Italie, la Slovénie et la Nouvelle Zélande sont à égalité en 21e position avec un score de 0,70. En tête d'une seconde liste qui comprend 40 pays, on trouve l'Irlande à 0,69. L'île Maurice, la Russie, le Mexique et le Brésil ferment la marche en 36e position avec 0,50. Dans cette deuxième liste, on trouve également l'Espagne, le Portugal, la Malaisie, l'Argentine et la Jamaïque. Un troisième groupe compte 58 pays, avec la Biélorussie en tête à 0,29 et l'Arménie en queue à 0,30. L'Afrique du Sud, l'Inde et l'Egypte s'y trouvent. La quatrième liste des 55 Etats les moins bien notés s'ouvre avec le Zimbabwe à 0,29 et se ferme avec le Niger à 0,04. L'étude de l'UIT souligne que "l'anglais n'est plus un atout décisif pour s'adapter rapidement aux nouvelles technologies": des "tigres" asiatiques comme Hong Kong, Taïwan (9ème) ou Singapour (14ème) ont égalé ou dépassé au cours des quatre dernières années des pays de langue maternelle anglaise comme les Etats-Unis, "et une part grandissante des contenus est disponible en d'autres langues" que l'anglais. "Les pays qui ont le plus baissé (dans le classement) sont tous anglophones, cela va totalement à l'encontre de l'idée que l'anglais est un avantage pour l'information, la communication et la technologie", affirme M. Minges. Une autre idée reçue, relève-t-il, est que "le manque d'infrastructures est le principal obstacle à la réduction de la fracture numérique". "Nos recherches font apparaître que des tarifs abordables et le niveau d'éducation sont des facteurs aussi importants", explique-t-il. Il fait valoir que des pays comme les Seychelles, l'Ile Maurice, l'Afrique du Sud et le Botswana, avec des niveaux d'éducation relativement bons, s'en tirent mieux que leurs voisins de l'Afrique sub-saharienne.

IUT :

http://www.itu.int/newsroom/press_releases/2003/30.html

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