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Paro, le nouvel animal de compagnie japonais robotisé

C'est un robot japonais, entre animal de compagnie et outil thérapeutique. Son nom : "le paro" (voir le site Parorobots), une abréviation de "personal robot". Son créateur, Takanori Shibata, qui travaille pour un institut de recherche japonais, est venu en France en faire la promotion à l'occasion de Japan Expo, le rendez-vous des férus de culture nippone, les 7 et 8 juillet près de Paris. Le paro ressemble à un petit phoque, avec une fourrure artificielle blanche qui lui donne des airs d'ours en peluche. Pesant 2,7 kilogrammes - "il est un peu plus léger que les bébés" souligne son "père" - le robot est vendu 4 600 euros. Disposant de nombreux capteurs, il réagit à la voix et aux caresses.

Le paro a été inventé en 2003 à Nanto, dans une région réputée pour sa tradition d'artisanat. "Il est fabriqué à la main individuellement, j'ai été inspiré par cette culture traditionnelle", dit M. Shibata. Le créateur en est à sa huitième génération et son robot est utilisé non seulement au Japon mais dans plusieurs pays européens, en particulier pour les personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer. "On a obtenu des résultats positifs", indique M. Shibata. La stimulation provoquée par le robot permet d'apaiser les tensions et de diminuer, voire interrompre, l'usage de médicaments, assure l'inventeur japonais. "Avec le paro, on réduit les charges psychologiques et physiques des personnes soignées mais aussi du personnel soignant", explique-t-il.

Dans le Japon vieillissant, 60 % des 1 800 exemplaires sont aux mains de particuliers, alors qu'au Danemark, les 200 paros ont été achetés par des municipalités pour un usage médical. Après le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima en 2011, 70 exemplaires du paro ont été envoyés dans une soixantaine de centres de soins temporaires des régions touchées, à la fois pour les personnes âgées mais aussi pour les enfants.

Le Monde

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