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Oui aux cellules d'embryons

Un groupe de 73 chercheurs, dont 67 lauréats du prix Nobel, apporte son appui à une recommandation de l'administration fédérale américaine de désormais financer les recherches sur les cellules souches. "Nous rejoignons d'autres organisations de scientifiques et de malades pour estimer que la position de l'administration est tout à la fois louable et tournée vers l'avenir", écrivent les chercheurs dans une lettre ouverte publiée par la revue Science. Les cellules-souches soulignent les chercheurs, pourraient être utilisées dans des traitements contre les maladies de coeur et du cerveau, sans compter la "pousse" d'organes en laboratoire à des fins de transplantations ou de greffes. Cette prise de position arrive alors que quelque 70 membres du Congrès ont signifié, eux, leur opposition au financement de toute recherche sur des cellules-souches -autrement dit, des cellules d'embryons. A l'heure actuelle, de telles recherches violeraient une loi votée en 1994 précisément pour interdire les subventions fédérales à tous travaux sur les embryons humains. Au contraire, les National Institutes of Health (NIH), auxquels on doit cette recommandation ont estimé que les cellules souches ne sont pas couvertes par cette loi car elles ne peuvent pas donner naissance à un être humain. Isolée pour la première fois en 1998 à partir de foetus morts ou d'embryons, ces cellules, parce qu'elles ne se sont pas encore spécialisées, ont la particularité de pouvoir donner naissance à tous les tissus du corps humain, qu'il s'agisse de peau, de muscle ou de cartilage. Selon les chercheurs, elles pourraient révolutionner le traitement des maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, des affections cardiovasculaires ou du diabète. Si le Congrès bloquait la décision des NIH, "cet extraordinaire potentiel scientifique et médical pourrait ne jamais bénéficier à des patients qui en ont désespérément besoin", concluent les chercheurs. Parmi les signataires figurent l'économiste Milton Friedman, le paléontologue Stephen Jay Gould et le virologue David Baltimore.

(ASP/22/03/99)

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/cap220399a.html#quatre

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