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Obésité : dès 2 ans, l'activité physique et la sédentarité sont déterminantes

Des recherches menées par l'INSERM, sur une cohorte de 883 enfants, montrent que les comportements impliqués dans la balance énergétique et connus pour influencer le risque d’obésité interviennent très tôt dans la vie de l'enfant : ainsi, plus les garçons passent de temps devant des écrans à 2 ans, plus ils ont un pourcentage de masse grasse corporelle élevé à 5 ans. Chez les filles, ce sont celles qui passent le moins de temps à jouer en plein air à 2 ans qui présentent un risque accru de développement de la masse grasse. Pour limiter le risque d’obésité, il apparaît donc essentiel de prévenir au maximum l'installation de ces comportements dès cet âge, d’autant plus qu’ils tendent à se maintenir de la petite enfance à l’enfance, puis de l’enfance à l’âge adulte.

Ces résultats sont les premiers du genre, explique Sandrine Lioret, qui a co-encadré ce travail avec Patricia Dargent-Molina : "Différentes études ont été réalisées chez des enfants d’âge scolaire. Elles avaient déjà démontré que la sédentarité (mesurée à partir du temps passé devant les écrans), une moindre activité physique et la consommation d’aliments de forte densité énergétique étaient liées au surpoids. Mais on manquait de données prospectives chez les enfants de moins de 3 ans".

Démarrée en 2003, cette étude a suivi des couples mère-enfant à Poitiers et Nancy, dès le début de la grossesse jusqu'aux 10 ans de l'enfant. "Les parents ont répondu à plusieurs questionnaires au cours du suivi. Ils ont aussi été questionnés sur la fréquence de consommation d'une trentaine de groupes d'aliments couvrant l’ensemble de l’alimentation. L’ensemble de ces données ont ensuite été analysées et rapportées aux données anthropométriques à 5 ans : le pourcentage de masse grasse (mesurée par impédancemétrie) et l'indice de masse corporelle (IMC).

On a tendance à croire que les jeunes enfants sont spontanément et suffisamment actifs, mais la littérature révèle qu’ils consacrent l’essentiel de leur temps à des activités sédentaires et qu’il existe une grande variabilité interindividuelle pour l’activité physique. Ces résultats suggèrent l’importance de promouvoir et d’encourager les jeux en plein air dès le plus jeune âge et de limiter l’exposition aux écrans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

INSERM

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  • J.T.

    9/02/2017

    Bouger à fond et respirer profondément fait combustion des graisses, aussi, tout sport qui favorise le plus ce mécanisme devrait être incité à tout enfant trop statique (attendant que l'extérieur bouge pour lui...!), comme la marche, la course, la nage, le vélo, le judo, etc...
    Afin d'apprendre à connaître les bienfaits d'un corps énormément bougé, pour le respecter, le choyer !

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