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Une nouvelle famille de médicaments contre le paludisme

Des chercheurs américains de l'Université de l'Oregon ont développé une nouvelle famille de médicaments contre le paludisme qui touche plus de 200 millions de personnes par an dans le monde, occasionnant plus d'un million de décès, dont 90 % en Afrique.

Le médicament essayé avec succès chez la souris dérive d'une famille d'antibiotiques, les quinolones, et porte pour l'instant le nom de ELQ-300. Cette molécule est si efficace qu'elle agit à des doses très faibles : il suffit de moins d'un milligramme par kilo pour obtenir une guérison complète chez un individu. Autre avantage très important, ce médicament agit à plusieurs stades de développement du parasite et il permet de casser la chaîne de propagation de la maladie.

"Cette belle molécule est en tout point remarquable et représente la voie de l'avenir dans le traitement du paludisme" souligne Timothy Wells, Directeur scientifique de Medicines for Malaria Venture, une organisation suisse qui supervise ces recherches. "Ce médicament est non seulement particulièrement efficace mais il agit de surcroît à très faible dose, ce qui signifie moins d'effets secondaires pour les patients et un coût de production moins élevé que pour les médicaments actuels" ajoute Timothy Wells.

Il existe certes une panoplie de médicaments antipaludéens, mais les principaux médicaments employés actuellement contre cette maladie ont perdu une partie de leur efficacité thérapeutique car ce parasite possède une redoutable capacité d'adaptation et développe une résistance aux médicaments.

L'ELQ-300, pour sa part, cible le parasite plus en amont, quand il est encore dans le foie, et son action et si efficace qu'il est envisageable d'administrer un traitement d'une seule dose, ce qui constitue un progrès considérable pour le patient et une énorme simplification dans le suivi médical pour le personnel soignant.

Le paludisme est un problème de santé majeur dans les régions tropicales. Il représente à lui seul plus de 40 % de l'ensemble des dépenses de santé en Afrique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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