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Une nouvelle arme contre la spina bifida

Des chirurgiens américains du Vanderbilt University Medical center ont mis au point une technique chirurgicale pour soigner la spina bifida chez le foetus. Cette procédure consiste à réaliser une césarienne, à extraire l'utérus du ventre de la mère et à le placer sur son abdomen afin de travailler sur le foetus de 28 semaines. Les caractéristiques associées à la spina bifida sont de plusieurs ordres : la peau ne se referme pas autour de la moelle épinière ; les bébés peuvent montrer une paralysie à partir de la taille inférieure et un manque de contrôle de leur vessie et de leur tractus digestif inférieur. En général, ces enfants subissent un nombre importants de gestes chirurgicaux pour corriger ces défauts. Selon les chirurgiens, l'opération in utero permet aux patients d'éviter cette pénible succession de corrections chirurgicales et les conséquences dévastatrices de la pathologie. Cette procédure ne repousse pas seulement les frontières de la médecine. Elle pose un défi économique et social au système de santé : quand un traitement élaboré et expérimental devient-il de la médecine de tous les jours au point de devoir être remboursé par les assurances ? Les assurances doivent-elle couvrir ce qui se situe à la limite du traitement expérimental et sauve des vies? Est-ce que les risques associés à ce type d'opérations équilibrent ceux associés à la naissance prématurée ? Le débat est ouvert, observe le WSJ qui fait valoir que, même si la procédure chirurgicale sur le foetus est onéreuse, elle devrait permettre de prévenir des soins post-partum bien plus coûteux.

ST Presse/21:04/99

http://www.france-science.org

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