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Un nouvel antibiotique à partir du curcuma ?

Le curcuma est une épice alimentaire, considérée dans la médecine ayurvédique comme une plante médicinale. Extrait des rhizomes du curcuma, le curcumin a montré in vitro des activités anti-oxydantes, anti-cancéreuses, anti-inflammatoires, anti-diabétogènes, anti-parasitaires, mais aussi cicatrisantes et hypocholestérolémiantes.

Malgré ses nombreuses activités pharmacologiques, il est impossible d’utiliser le curcumin comme un médicament. En effet, ses caractéristiques physico-chimiques limitent son absorption au travers de la paroi intestinale et son entrée dans les cellules. De plus, il est rapidement métabolisé en une forme inactive. Sa biodisponibilité est donc faible et incompatible avec un usage thérapeutique. Pour contourner ce problème, le curcumin peut être lié chimiquement à des molécules ligands, qui augmentent sa biodisponibilité dans l’organisme.

Une équipe de chercheurs indiens a synthétisé deux nouveaux bioconjugués de curcumin, l’un est un curcumin estérifié par l’acide nicotinique (vitamine B3) et l’autre par l’isomère de l’acide nicotinique, l’acide picolinique. Les deux bioconjugués obtenus contiennent un noyau hétérocyclique, structure souvent retrouvée dans les molécules antibiotiques.

L’activité antibactérienne de ces bioconjugués a été étudiée sur 4 agents pathogènes importants en médecine humaine : Enterococcus faecium, Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa. Ont été déterminées notamment les concentrations minimales inhibitrices et les concentrations minimales bactéricides des bioconjugués pour chaque bactérie. L’activité antibactérienne des deux bioconjugués s’est révélée supérieure à celle du curcumin dans le cas de Klebsiella pneumoniae et E. coli. En revanche, leur activité antibactérienne est plus faible que celle du curcumin dans le cas de Enterococcus faecium et Pseudomonas aeruginosa. Le mécanisme responsable de cette différence est actuellement en cours d’étude.

Les deux bioconjugués sont des complexes vitaminiques, qui peuvent ainsi être facilement administrés par voie orale. Ils pourraient permettre de mettre à profit en thérapeutique les propriétés pharmacologiques du curcumin. Des essais cliniques restent à réaliser pour évaluer l’intérêt et la place de ces bioconjugués dans l’arsenal actuel des antibiotiques.

JIM

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  • Verite

    30/01/2012

    Cette article est faux. Les preuves cliniques sont numereux.

    Une autre essaie de les producteurs chimique detruire la verité.

    Jim, vous avez fait une erreur.

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