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Nouveaux vaccins anticipateurs à l'essai

Introduire un antigène de tumeur cancéreuse dans une cellule immunitaire dont la spécialité est de «dénoncer» les antigènes étrangers aux cellules immunitaires pour les faire réagir contre la tumeur d'où provient l'antigène : c'est l'immunothérapie active, qui déclenche la réaction attendue. Cette cellule présentatrice d'antigènes, c'est la cellule dendritique, dont la « délation » déclenche une réaction immunitaire spécifique des antigènes de la tumeur à détruire.

Une technique audacieuse, qui n'est pas sans rappeler le « truc » du cheval de Troie, a été développée par une biotech californienne, ImmunoCellular Therapeutics (ICT), qui renouvelle en quelque sorte la technique de développement d'un vaccin anti-cancer. En deux mots : isolement et prélèvement dans le sang des cellules dendritiques du patient, « chargement » de celles-ci avec les antigènes tumoraux, réinjection du composé ainsi obtenu au patient, vérification de la réponse immunitaire ainsi déclenchée.

Ces stratégies « vaccinales » anti-cancer sont en plein développement : ICT vient d'annoncer que son essai clinique de phase 1 dans le glioblastome multiforme, le cancer cérébral le plus fréquent et le plus agressif, a permis de constater que 6 des 16 premiers patients traités par IUCT-107 (soit 37,6 %) étaient disease-free plus de 2 ans après l'essai, 3 autres (18,8 %) disease-free depuis plus de 3 ans et 1 depuis presque 4 ans. Le traitement a été bien toléré.

Il s'agit là, bien sûr, d'un résultat assez surprenant, et les stratégies « vaccinales » anti-cancer sont en plein développement, et peu de résultats sont encore publiés mais on doit s'attendre dans les années à venir à voir progresser les rémissions longues, peut-être les guérisons...

Les données de cet essai démontrent le potentiel thérapeutique du ciblage des cellules cancéreuses pour retarder significativement les récidives de la maladie et de là augmenter la survie dans le GBM, selon le Dr Manish Singh, PDG d'ICT. Une maladie dévastatrice, dit-il, dont la survie à 2 ans est de 11 % et à 3 ans de 5 % des patients. Chez ICT, on espère améliorer les scores obtenus dans cette phase 1. Une phase 2 plus large devrait débuter avant la fin de l'année. La phase 1 concernait 16 sujets nouvellement diagnostiqués, l'ICT-107 en injection étant ajouté au traitement classique dont chacun bénéficiait. Au moment de cette annonce (première semaine de septembre), 11 des patients étaient toujours en vie.

SL

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