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De nouveaux matériaux pour réduire la consommation d'énergie

Un colloque intitulé "Les impacts des nouveaux matériaux pour réduire les coûts de l'énergie" vient de rassembler à Londres plusieurs chercheurs pour faire le point sur les nouvelles possibilités offertes par ces nouveaux matériaux en matière de production et la consommation d'énergie. Le professeur Humphreys, de l'Université de Cambridge, a détaillé les économies d'énergies qui pourraient être faites dès aujourd'hui en utilisant certains de ces nouveaux matériaux pour l'éclairage. Plusieurs villes dont Singapour et Denver utilisent des ampoules au nitrure de gallium pour les feux de circulations. De tels éclairages consomment seulement une fraction de l'énergie consommée par les ampoules classiques. Ainsi, la ville de Denver a réduite de plus de 90 % sa consommation et sa facture d'électricité pour ses feux de circulation. Cette diminution de consommation d'énergie engendre une diminution d'émissions de CO2 équivalente à la suppression de 1000 voitures. Ces ampoules pourraient également être utilisées pour l'éclairage domestique. Si 50 % des foyers britanniques remplaçaient leurs ampoules classiques par ces ampoules au nitrure de gallium, le professeur Humphreys estime que la diminution de consommation permettrait de fermer cinq centrales électriques et réduirait ainsi les émissions de CO2 d'au moins 10%. Un autre avantage de ces ampoules est leur durée de vie moyenne d'environ 60 ans, bien supérieure à celle des ampoules classiques. Si ces nouvelles ampoules ne sont pas encore disponibles pour des usages domestiques, - elles devraient être sur le marché dans moins de cinq ans -, les ampoules pour les feux de circulations sont elles d'ores et déjà disponibles. Le professeur Harry Bhadeshia a présenté les résultats de ces recherches sur l'apport des nouveaux matériaux sur le rendement des usines de production d'énergie. Les centrales électriques utilisent usuellement des alliages d'acier pour les turbines et fonctionnent à des températures de l'ordre de 565 °C. Ces températures permettent d'atteindre des rendementsd'environ 40 %. Pour augmenter l'efficacité des turbines à gaz, une des solutions est de travailler à des températures plus élevées. Cependant, ces hautes températures fragilisent les matériaux et diminuent leur durée de vie. Pour essayer de résoudre ce problème, le professeur Bhadeshia et son équipe de l'Université de Cambridge se sont inspirées des technologies utilisées pour les turbines des avions commerciaux. Ils ont ainsi développé un nouvel alliage de nickel, capable de supporter des températures de 750°C. Cet alliage qui est seulement trois fois plus cher que l'acier ferritique utilisée aujourd'hui permet d'augmenter les rendements de 16 %, réduisant d'autant les émissions de CO2 et globalement le prix de l'électricité. Les deux professeurs ont souligné que les importantes sommes d'argent investies pour développer les énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne leur semblaient disproportionnées. Ils pensent qu'avec ces nouveaux matériaux le gouvernement pourrait faire à moindre frais un grand pas pour atteindre son objectif ambitieux de réduction de 60 % des émissions de CO2 en 2020.

The Enginner du 07/03/03 :

http://www.theengineer.co.uk/item.asp?ch=e4_home&type=News&id=48104

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