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Nouveaux espoirs contre la maladie de Parkinson

La stimulation cérébrale profonde, technique utilisée contre la maladie de Parkinson et certains troubles psychiatriques, va être améliorée grâce à un atlas du cerveau en trois dimensions. Extrêmement plastique, doté d'un réseau incroyablement complexe de cent milliards de neurones, il évolue en permanence de la naissance à la mort pour s'adapter à notre environnement et aux expériences vécues par chacun : si 10 % des connexions interneuronales existent à la naissance, les 90 % restantes résultent des influences rencontrées tout au long de notre vie. Cette remarquable plasticité lui permet aussi de compenser en partie les effets d'une lésion.

La stimulation cérébrale profonde, pour laquelle les Français sont des leaders incontestés, a totalement transformé la prise en charge de certains patients atteints de maladie de Parkinson. Avec aujourd'hui une extension mesurée des applications de cette technique à certains troubles obsessionnels compulsifs et certains tics (maladie de Gilles de la Tourette) ainsi que dans le domaine de la neurochirurgie. Il s'agit d'une stimulation électrique «à haute fréquence» délivrée à l'aide d'électrodes très fines qui vont traverser une partie de l'encéphale (sans les léser) pour atteindre des zones cérébrales profondes. Elle a permis, chez un petit nombre de malades parkinsoniens dûment sélectionnés, de supprimer tremblement ou rigidité.

Encore faut-il, pour que cette stimulation soit efficace, et sans effets secondaires, cibler très précisément la minuscule zone concernée, à savoir le noyau subthalamique (dix millimètres de long, cinq de large et trois d'épaisseur).

C'est dire l'importance de disposer de cartes d'une extrême précision des centres nerveux concernés. Neurodon aidant, la Fédération a financé les travaux d'une équipe de l'Inserm dirigée par le Docteur Jérôme Yelnik, directeur de recherche à la Salpêtrière. Son équipe (en partenariat avec le CNRS et l'Inria, l'Institut national de recherche en informatique et en automatique), a réussi à réaliser une carte du cerveau en trois dimensions, permettant de reconstituer la structure tridimensionnelle des «noyaux cérébraux de la base». Des outils informatiques ont été développés pour l'adapter de façon automatique aux dimensions particulières du cerveau de chaque patient. Grâce à ce «Google Earth du cerveau, il est désormais possible de zoomer et de savoir avec une extrême précision où implanter les électrodes», résume le Docteur Hirsch.

Figaro

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