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Un nez artificiel pour repérer les métastases

Pour vaincre le cancer, il est essentiel de détecter la tumeur le plus rapidement possible pour mettre en oeuvre immédiatement les thérapies adaptées qui donneront au malade de plus grandes chances de guérison. C'est dans ce but qu'une équipe de chimistes de l'Université du Massachusetts, dirigée par Vincent Rotello a mis au point un "nez chimique", qui permet de détecter à un niveau moléculaire les marqueurs chimiques spécifiques du cancer. Le prototype réalisé permet de différencier les cellules malignes des cellules normales grâce à une structure composée de nanoparticules d'or et de protéines. Cette structure joue un rôle identique à notre système olfactif qui analyse les odeurs.

Grâce à cet outil original, les chercheurs sont capables de repérer des cellules issues de métastases directement dans un tissu naturel animal. Actuellement, la méthode classique pour identifier les cellules cancéreuses repose sur un récepteur biologique, en général une protéine qui se lie à la cellule cancéreuse. Mais avec cette technique, on doit impérativement connaître à l'avance le type de cancer que l'on recherche pour choisir le bon récepteur. Rien de tel avec le "nez chimique" imaginé par ces chercheurs car celui-ci peut détecter la présence de protéines spécifiques aux cellules de différents types de cancers en quelques minutes.

Ce "nez" fonctionne globalement comme son homologue naturel. Chez l'homme, une odeur particulière va activer un certain nombre de récepteurs qui vont constituer une "signature" olfactive unique que notre cerveau peut non seulement distinguer parmi des milliers d'autres mais mémoriser et reconnaître, même de nombreuses années après la première exposition. Ce "nez" artificiel, avec sa structure de nanoparticules peut également repérer avec une grande précision une odeur caractéristique liée à un cancer particulier.

L'avantage de ce système est qu'il est très rapide :  quelques minutes suffisent à repérer d'éventuelles cellules malades. Il est également très sensible et peu invasif car une simple microbiopsie sur moins de 2000 cellules lui suffit à établir son diagnostic. Mais c'est surtout son pouvoir de discrimination qui est remarquable car, lorsqu'il est bien étalonné, il permet non seulement de repérer des cellules mais également d'identifier immédiatement le type de cancer et l'organe concerné.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

UMass

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