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Une neuroprotéine serait impliquée dans le risque d'autisme

Des chercheurs québécois viennent de montrer l'existence d'un lien important entre l'activité d'une protéine spécifique, la neuroligine, le fonctionnement des synapses et le déclenchement de certaines formes d'autisme.

Une étude menée sur des souris a démontré que la production anormalement élevée d’un groupe de protéines neuronales, les neuroligines, entraîne des symptômes proches de ceux observés chez les personnes autistes. Ces recherches montrent également qu'il est possible d'atténuer les syndromes autistiques par une action ciblée sur ces neuroligines.

Découvertes en 2003, les neuroligines jouent un rôle important dans la formation et la régulation des jonctions synaptiques établies entre les cellules neuronales et le cerveau. Comme le souligne Christos Gkogkas, qui dirige ces recherches, "Nous avons pu, pour la première fois, montrer une corrélation entre le contrôle des neuroligines et la fonction synaptique altérée en lien avec les comportements autistiques chez les souris."

Mais surtout, ces chercheurs sont parvenus à inverser les symptômes de troubles autistiques chez les souris utilisées pour cet essai. Pour parvenir à ce résultat étonnant, ils ont agi sur la production de neuroligines à l'aide d'un médicament anti-cancéreux puis en utilisant un virus désactivé.

Les chercheurs ont découvert que la synthèse anormale de neuroligines provoque une hausse de l’activité synaptique qui va elle-même perturber l’équilibre entre l'excitation et l'inhibition synaptique des cellules cérébrales. « Le fait que l’équilibre synaptique puisse être perturbé et rééquilibré permet de croire que l’autisme pourrait être traité par des thérapies pharmacologiques ciblant les mécanismes étudiés » conclut l'étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UMG

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