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La Nasa va tester en orbite un engin robotisé clé pour l'exploration spatiale

La Nasa va lancer dans les jours à venir un engin expérimental pour tester de nouvelles technologies de robotique dans l'espace sur lesquelles parie l'administration Bush pour réaliser à moindre coût son ambitieux programme d'exploration spatiale. C'est la première fois que les Etats-Unis vont mettre en orbite un véhicule qui va de façon entièrement autonome réaliser un rendez-vous orbital, a indiqué l'agence spatiale américaine (NASA). Initialement prévu mardi, le lancement a été retardé de quelques jours en raison de prévisions météorologiques défavorables. La prochaine fenêtre de lancement s'ouvrira le 4 novembre, a précisé le porte-parole en soulignant qu'il existait une petite possibilité dès jeudi 28 octobre en raison d'une amélioration attendue du temps. DART doit être lancé d'une fusée Pegasus à trois étages à environ 13.300 mètres d'altitude au-dessus de l'océan Pacifique où elle aura été transportée par un avion tri-réacteur Stargazer L-1011 au terme d'un vol de 58 minutes. DART (demonstrator to test future automomous rendez-vous technologies), est conçu pour tester les technologies nécessaires de rendez-vous entre vaisseaux spatiaux ou effectuer des manoeuvres de proximité, a expliqué la NASA. "Il s'agit d'une étape clé pour tester et développer ces technologies pour le programme spatial américain et pour réaliser sa vision d'exploration de l'espace", ajoute la Nasa. Le président George W. Bush avait annoncé en janvier l'objectif d'un retour sur la Lune d'ici 2020, et à plus long terme d'une mission habitée sur Mars, proposant de financer ce projet par une élimination progressive des programmes existants et le recours à la robotisation, nettement moins onéreuse. "Nous devons pouvoir transporter des cargaisons jusqu'à la station spatiale, sur la Lune et Mars dans des engins entièrement robotisés", a insisté lundi Jim Snoddy, le responsable de la mission DART. Sans aller aussi loin, les technologies que va tester le prototype DART, devraient aussi permettre de réparer des satellites et d'approvisionner des astronautes en mission dans l'espace à des coûts beaucoup plus faibles. L'utilité d'engins entièrement robotisés dans l'exploration spatiale est devenue encore plus criante avec le gel des vols des navettes spatiales américaines depuis l'accident de Columbia en février 2003 qui force la Nasa à dépendre d'engins robotisés russes pour approvisionner la station orbitale internationale. Depuis le premier rendez-vous orbital de deux capsules Gemini en 1965, le programme spatial américain a toujours utilisé des astronautes pour effectuer des arrimages de vaisseaux dans l'espace, réparer des satellites ou approvisionner l'ancienne station orbitale russe Mir et jusqu'au début 2002 l'actuelle station spatiale internationale. Bien que le programme DART n'aura aucune application dans la mission de la Nasa pour réparer le télescope vieillissant Hubble en 2007, l'agence spatiale compte tirer profit des tests que va conduire l'engin robot notamment sur le guidage, le maintien des positions et les manoeuvres dans l'espace. DART --1,82 mètre de long sur O,92 mètre de diamètre et un poids de 363 kg --, sera amenée par Pegasus sur une orbite polaire de 750 Km d'altitude où il pourra établir de façon entièrement autonome un rendez-vous avec un satellite militaire évoluant à 760 Km au-dessus de la Terre durant une mission devant durer au total 24 heures.

NASA : http://www.nasa.gov/mission_pages/dart/spacecraft/

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