Des nanotubes de carbone pour refroidir les processeurs
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Avec la montée en puissance des processeurs se pose de plus en plus souvent le problème du dégagement de chaleur. Pour le moment, les solutions sont principalement constituées par des ventilateurs de plus en plus nombreux, voire par des systèmes, plus lourds, de refroidissement par liquide (watercooling). Pour répondre à cette problématique, une équipe de chercheurs de l'université américaine de Purdue s'est inspirée du phénomène naturel des orages pour mettre au point une nouvelle technologie de refroidissement. Le principe est le suivant : des électrodes très proches les unes des autres sont posées sur les puces à refroidir. Composées de nanotubes de carbone de 5 nanomètres (5 milliardièmes de mètre) de diamètre, ces électrodes chargées négativement vont produire des électrons qui vont être attirés par d'autres électrodes chargées positivement. Les électrons réagissent alors avec l'air ambiant, provoquant l'ionisation des molécules d'air afin de former un micro-nuage. Alternativement attiré et repoussé par les électrodes en fonction de leur charge, celui-ci se déplace et génère un flux d'air qui serait suffisant pour refroidir le composant électronique. Pour le moment, l'invention n'en est qu'au stade de l'expérimentation en laboratoire. Mais elle est prometteuse. A tel point que les responsables des recherches, Daniel J. Schlitz et Vishal Singhal, ont déposé un brevet et créé une structure commerciale, Thorrn Micro Technologies Inc, pour commercialiser leur découverte. Aucune date n'a cependant été avancée pour la présentation d'un éventuel prototype. Cette invention a déjà un sérieux concurrent. Bell Labs, le laboratoire de recherches de Lucent Technologies, travaille de son côté sur une technologie de refroidissement utilisant également les nanotubes de carbone. Intitulée nanograss (nanoherbe), la technologie de refroidissement se compose de nanotubes également répartis qui aspergent la puce d'un liquide refroidissant. Mais le système s'attache à refroidir uniquement les zones les plus sollicitées du processeur - et donc les plus élevées thermiquement - et non toute la surface de la puce comme le fait un ventilateur. Selon Lucent, tout en assurant un refroidissement efficace, cette technologie optimise la consommation d'énergie électrique. Elle se destine donc particulièrement aux ordinateurs portables. Lucent décrira plus longuement son invention le 11 mai prochain dans le cadre d'une publication de l'American Chemical Society's journal.
VUNet :
http://www.vnunet.fr/svm/actu/article.htm?numero=12145&date=2004-03-29
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- Publié dans : Avenir Nanotechnologies et Robotique
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