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Des nanoparticules de pommes de terre contre la toxoplasmose !

Causée par un parasite appelé Toxoplasma gondii, la toxoplasmose est une maladie qui affecte les animaux à sang chaud, mammifères et oiseaux. Dans les élevages ovins, le parasite est la première cause d’avortements d’origine infectieuse. Chez l’Homme, la toxoplasmose est un problème de santé publique car dans l’immense majorité des cas d’infection, celle-ci est asymptomatique. Chez les femmes enceintes, cette maladie peut même causer des avortements ou de graves malformations chez l’enfant.

Aujourd’hui, aucun vaccin n’est disponible contre la toxoplasmose et les vaccins expérimentés jusqu'à présent ne stimulent pas assez les mécanismes immunitaires capables de protéger l’organisme contre ces parasites qui pénètrent dans les cellules. Voilà pourquoi les chercheurs de l’Inra et de l’Université de Tours, en collaboration avec la Faculté de Médecine de Lille, ont choisi une stratégie révolutionnaire.

Cette nouvelle approche se base sur des nanoparticules d’amidon issues de farines de pomme-de-terre. D’une dimension inférieure à 100 nanomètres, leur structure poreuse permet de loger l’ensemble des protéines du parasite qui peuvent déclencher une réponse immunitaire protectrice. Ainsi, les chercheurs obtiennent une sorte de parasite artificiel qui, une fois dans l’organisme, mime l’infection naturelle par T. gondii.

Les chercheurs ont administré par voie nasale ce vaccin à des souris auxquelles ils ont ensuite inoculé deux doses différentes de parasite. Ils ont ainsi pu montrer que le taux d’infection a été diminué de 80 %.

Les chercheurs testent à présent ce nouveau vaccin sur des brebis, avec des résultats préliminaires très encourageants. Ils espèrent ensuite le tester sur l’Homme, dans l’espoir de créer un vaccin qui protégerait notamment les femmes durant leur grossesse.

Mais ces résultats montrent également que les nanoparticules d’amidon sont capables de provoquer une réponse immunitaire puissante au niveau des muqueuses et de la rate qui limite la pénétration du pathogène dans l’organisme et élimine même les parasites qui se logent à l’intérieur des cellules. Ces nanoparticules  pourraient ainsi devenir le véhicule idéal pour de nombreux autres vaccins destinés aux humains et aux animaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

INRA

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