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Des "nano-aimants", nouvel espoir dans la lutte contre le cancer

Une équipe de l'University College de Londres (UCL) a découvert que des nanoparticules d'oxyde de fer pouvaient être associées à des agents biologiques spécifiquement dirigés contre des cellules cancéreuses, comme des anticorps par exemple, qui peuvent les conduire directement vers des cellules tumorales devant être détruites.

La deuxième étape de leur approche consiste à chauffer légèrement ces nanoparticules (5 à 6 degrés Celsius au-dessus de la température corporelle). En appliquant un courant magnétique alternatif, on observe une élévation de la température ciblée, qui survient seulement au niveau des cellules tumorales ayant fixé les nanoparticules aimantées.

Cette approche "ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement du cancer", ont déclaré les scientifiques londoniens lors d'une conférence. "Si on arrive à faire que les nanoparticules magnétiques migrent vers les cellules cancéreuses, nous pourrons alors détruire les cellules tumorales de façon ciblée, sans affecter les cellules saines alentour - la définition même de la thérapie ciblée."

Ils ont souligné que leurs travaux en étaient encore aux toutes premières étapes, aucun essai n'ayant encore été réalisé chez l'homme. Ils estiment qu'il faut encore à peu près dix ans pour développer, améliorer et tester cette stratégie avant de pouvoir espérer son autorisation dans le traitement du cancer. "Notre objectif est d'être prêts à entamer les essais cliniques dans trois ans", a expliqué Quentin Pankhurst, professeur de physique à l'UCL.

Mark Lythgoe, directeur du centre d'imagerie biomédicale de l'UCL, a précisé que ces nanoparticules avaient déjà été testées avec une catégorie particulière de cellules souches, les cellules souches mésenchymateuses (CSM). Dans une étude qui devrait être publiée bientôt, les chercheurs de cette équipe ont mis en évidence que chez la souris, des CSM sur lesquelles ont été fixées des nanoparticules aimantées peuvent aller se fixer sur des métastases pulmonaires. Deux variantes de cette stratégie semblent également prometteuses.

L'une consiste à fixer les nanoparticules aimantées sur des anticorps ciblant les cancers de la tête et du cou. La seconde repose sur l'utilisation des champs magnétiques pour guider les nanoparticules aimantées vers la zone de l'organisme où le traitement doit être appliqué.

SD

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