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La mortalité par cancer va continuer à diminuer dans les pays développés

Selon une étude publiée par le Centre national britannique de recherche sur le cancer, le taux de mortalité par cancer en Grande-Bretagne devrait reculer de 17 % d'ici 2030, suivant une tendance générale déjà observée aux Etats-Unis, en Europe et en France.

En 1990, 240 Britanniques sur 100 000 mouraient d'un cancer ; en 2010, ce nombre était descendu à 170 sur 100.000. Il devrait être ramené à 142 pour 100.000 d'ici 2030. Mais cette diminution générale de la mortalité par cancer cache de grandes disparités en fonction du type de tumeur :  les cancers de la prostate devrait diminuer de 16 %, ceux de l'intestin de 23 % et enfin ceux de l'ovaire de 42 % !

En revanche, le taux de mortalité de certains cancers devrait progresser. C'est le cas pour les cancers de la bouche et du pharynx dont le taux de mortalité devrait augmenter de 22 % et pour les cancers du foie : + 39%.

Mais le professeur Peter Sasieni, épidémiologiste à l'Université Queen Mary de Londres, soulignes que, globalement, les prévisions sont très encourageantes car elles montrent une nette diminution du taux de mortalité pour les cancers les plus meurtriers : cancer du poumon, du sein, de l'estomac, de la prostate et de l'ovaire notamment.

Cette évolution très positive résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs : politiques de prévention, diagnostic plus précoce, amélioration continuelle de l'efficacité des traitements et changements du mode de vie.

Il faut cependant rappeler qu'en Europe, la baisse de mortalité par cancer du poumon ne concerne hélas que les hommes. Chez les femmes, elle est au contraire en hausse. En France, on estime que le taux de mortalité du cancer du poumon va continuer à augmenter de 6 % par an d'ici 2021 et devrait rejoindre d'ici 2016 celui du cancer du sein, dont le taux de mortalité continue à régresser.

En France, on ne dispose pas pour l'instant de prévisions à long terme concernant l'évolution des taux de mortalité par cancer. Mais selon des travaux de l'INVS qui seront disponibles en fin d'année, l'évolution du taux de mortalité par cancer dans notre pays devrait être sensiblement équivalente à la tendance observée chez nos voisins anglais.

Mais, comme le souligne l'étude, il faut bien distinguer l'évolution de l'incidence (c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas par an), qui augmente à cause du vieillissement de la population et le taux de mortalité par cancer (nombre de décès par rapport à la population totale) qui, au contraire, ne cesse de diminuer depuis plus de 20 ans dans les principaux pays développés.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

Cancer Research

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