RTFlash

Une molécule prometteuse contre le cancer et les maladies du coeur

Une molécule aux effets très prometteurs dans le cancer aurait aussi une action sur les maladies du coeur: l'endostatine ralentirait l'apparition de l'athérosclérose, une maladie due à la présence de dépôts graisseux dans les artères. Ces travaux publiés dans l'édition de mardi de "Circulation'', le journal de l'Association américaine de cardiologie (AHA), renforcent l'hypothèse selon laquelle une nouvelle classe de médicaments -les inhibiteurs de vaisseaux sanguins- seraient efficaces tant sur les maladies cardio-vasculaires que sur le cancer, les deux fléaux des pays industrialisés. Les travaux ont été menés par le Dr Judah Folkman (Harvard et hôpital pour enfants de Boston) et son équipe. L'endostatine est une protéine naturelle qui s'oppose à la formation des vaisseaux sanguins. Donnée à des animaux de laboratoire atteints de tumeurs cancéreuses, elle provoque l'arrêt de la croissance, puis la disparition des tumeurs alors privées d'apport sanguin. Tout comme le cancer qui correspond à une prolifération anormale de cellules malignes, les maladies du coeur elles aussi sont le résultat de la formation d'un tissu indésirable. Composé d'une accumulation de cholestérol, de cellules sanguines et de cellules musculaires, le tout formant une plaque d'athérome, ce tissu se développe dans la lumière des artères qu'elle finit par boucher, provoquant un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine. Les spécialistes avaient depuis longtemps remarqué que ces plaques d'athérome avaient leur propre réseau de capillaires sanguins. ''En les bloquant, nous pouvons peut-être stopper la progression de la maladie'', a souligné le Dr Karen Moulton, qui a conduit les travaux dans le laboratoire de Judah Folkman. Pendant les seize semaines de l'étude qui a inclus 73 souris, les chercheurs ont testé l'effet de l'endostatine sur les animaux qui avaient un régime riche en cholestérol. Au terme de leurs recherches, ils ont constaté que les animaux sous endostatine présentaient environ 85 % de plaques en moins que ceux qui ne recevaient rien. ''L'idée est très séduisante'', a estimé le Dr Stephen Epstein de l'Hôpital central de Washington.''Si cette hypothèse était vérifiée par d'autres équipes, elle constituerait une nouvelle voie de recherche dans le domaine de la prévention de l'athérosclérose et de ses complications''. ''D'un autre côté, cette découverte constitue une énigme'', a-t-il poursuivi. En effet, les protéines capables de favoriser la croissance d'un vaisseau, mais aussi de la bloquer représentent d'ores et déjà l'un des points les plus importants de la recherche en cardiologie. Ainsi, le Dr Epstein et d'autres chercheurs s'intéressent à l'action de protéines de croissance qui, injectées dans le coeur, favorisent la croissance d'un nouveau système sanguin qui nourrit le coeur abîmé par la présence de caillots sanguins.

Yahoo/6/04/99

http://www.yahoo.fr/actualite/19990406/sciences/

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top