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Le Mimivirus représente-t-il une nouvelle branche du vivant ?

Ses découvreurs n'en démordent pas : le Mimivirus, un virus géant aux caractéristiques inhabituelles, est bien issu d'une nouvelle branche du vivant, s'ajoutant à celles des bactéries, des eucaryotes, et des archaebactéries. L'équipe de Jean-Michel Claverie, chercheur au CNRS à Marseille, a mis en évidence que le Mimivirus a conservé une grande homogénéité au cours de son évolution et qu'il ne serait pas composé de gènes volés ça et là, au hasard des rencontres.

Le séquençage de l'ADN de ce virus, publié il y a un an, a montré à quel point il est atypique. Il possède notamment plusieurs gènes permettant de synthétiser des protéines, du jamais vu chez un virus qui utilise normalement la machinerie de son hôte pour faire ce travail. Claverie et ses collègues proposent donc un nouvel embranchement pour cet énigmatique virus. Ils émettent l'hypothèse d'une origine très ancienne des virus à ADN, qui auraient évolué en perdant des gènes à partir d'un organisme cellulaire ancestral. Cette modification radicale de l'arbre du vivant ne fait pas l'unanimité. Après tout, le Mimivirus pourrait s'être enrichi plus récemment en empruntant des gènes à d'autres organismes. Cependant, l'équipe de Claverie a découvert une importante homogénéité chez les gènes du Mimivirus : la même séquence de nucléotides, présente dans la partie qui régule leur expression, se retrouve chez la moitié de ses gènes. Les chercheurs, qui ont publié ces résultats dans les PNAS, en concluent que l'ADN du Mimivirus ne s'est pas constitué de façon aléatoire.

PNAS

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