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Mélanome : de nouveaux progrès dans les traitements

A l’occasion du Congrès de l'European Society for Medical Oncology, qui vient de se tenir à Vienne, des chercheurs américains ont annoncé avoir mis au point un traitement, combinant deux molécules, qui permet de retarder sensiblement l'apparition de la résistance au traitement chez les patients atteints d'un mélanome métastatique porteur de la mutation BRAF. Le mélanome est une forme grave de cancer de la peau : le nombre de cas ne cesse d'augmenter dans le monde et, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de malades double tous les 10 ans.

Depuis plusieurs années, les chercheurs savent que chez une bonne moitié des malades atteints d'un mélanome avec métastases, la protéine BRAF est activée par un gène particulier. Il existe certes des molécules qui permettent de bloquer la production de cette protéine et ces traitements permettent souvent une stabilisation de la tumeur. Malheureusement, dans ce cas, la croissance tumorale reprend au bout de quelques mois, car la voie MAPK est stimulée par une autre protéine, la MEK.

Après des essais positifs sur la souris, Des chercheurs du Massachusetts General Hospital, dirigés par Keith Flaherty, ont mis au point un nouveau traitement prometteur qui associe deux molécules, la dabrafenib et la trametinib, ce qui a pour effet de bloquer à la fois les gène BRAF et MEK.

Des essais cliniques sur 162 patients répartis dans 14 hôpitaux américains et australiens ont montré l'absence d'interférence négative entre les deux molécules. Ils ont également confirmé que cette combinaison permet de retarder de 4 mois l’apparition de la résistance, par rapport au traitement inhibant uniquement le gène BRAF (dabrafenib). Après un an de traitement, il a été constaté une absence de progression de la tumeur chez 41 % des patients soumis à ce traitement combiné, contre 9 % chez ceux uniquement soignés avec la dabrafenib.

Le taux de réponse complète ou partielle avec ce traitement combiné s'est élevé à 76 %, contre 54 % pour les malades soignés avec une seule molécule. Au final, la survie sans progression de la maladie a été significativement améliorée.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

NEJM

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