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Marseille : inauguration d'un appareil de radiochirurgie unique au monde

L'hôpital marseillais de la Timone a inauguré le 15 septembre le premier exemplaire au monde du "Gamma Knife Perfexion", un appareil de radiochirurgie révolutionnaire qui permet d'opérer le cerveau sans ouvrir la boîte crânienne, a annoncé l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Une nouvelle unité de radiochirurgie a été spécialement créée par l'AP-HM pour permettre l'accueil de cette machine, faisant du centre de la Timone le seul en Europe à posséder deux unités "Gamma Knife", la première ayant été inaugurée en 1992. Selon l'AP-HM, un seul autre Gamma Knife existe à l'heure actuelle en France, au CHU de Lille. Les hôpitaux marseillais ont investi au total 2,7 millions d'euros pour l'installation du nouvel appareil, précise le service de communication.

Le concept de "radiochirurgie stéréotaxique" utilise de très fins faisceaux de rayons ionisants pour détruire ou modifier des zones situées à l'intérieur du crâne ou du cerveau. Il a été inventé en 1951 par le Suédois Lars Leksell. Le premier prototype de "Gamma Knife", utilisant du cobalt 60 radioactif, a été conçu par le chercheur suédois en 1967 pour traiter des tumeurs cérébrales. Depuis lors, le concept a été développé et permet aujourd'hui de traiter de multiples lésions de petite taille, "profondément situées dans l'espace intra-crânien, souvent difficiles à atteindre sans entraîner de dommages pour le patient avec la chirurgie conventionnelle", explique l'AP-HM.

Outre les tumeurs, ce type d'appareils est également indiqué pour soigner de petites malformations artério-veineuses, des méningiomes ou certains types d'épilepsie sévère ou de névralgies faciales. Le Gamma Knife est notamment préconisé pour le traitement du neurinome de l'acoustique, une tumeur bénigne qui se développe au fond du conduit auditif, non cancéreuse mais qui peut entraîner une compression des zones vitales du cerveau.

La chirurgie classique conduit la plupart du temps à la perte de l'audition et dans un pourcentage de cas non négligeable à une paralysie du visage très invalidante. "Avec la radiochirurgie, le patient est hospitalisé uniquement quelques heures, il peut reprendre immédiatement son emploi" et la technique limite les risques de perte de l'audition, souligne l'AP-HM, qui opère la majorité des cas en France.

FHF

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