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Les maladies non transmissibles principales causes de décès dans le monde

Les maladies non transmissibles sont les principales causes de décès aujourd’hui et sont en augmentation : c’est ce que confirme le premier rapport sur la situation mondiale des maladies non transmissibles (MNT) publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En 2008, 36,1 millions de personnes sont décédées d’affections telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, les pneumopathies chroniques, les cancers et le diabète. Plus de 80 % de ces décès sont survenus dans les pays à revenu faible ou moyen.

Pour le Directeur général de l’OMS, le Docteur Margaret Chan, qui a annoncé la publication du rapport au cours du Forum mondial de l’OMS sur les maladies non transmissibles qui s'est tenu à Moscou, en Fédération de Russie : «l’augmentation des maladies chroniques non transmissibles représente un énorme défi. Pour certains pays, il n’est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente, une catastrophe pour la santé, pour la société et surtout pour les économies nationales. » Le Docteur Chan a ajouté : «les maladies non transmissibles chroniques portent un double coup au développement. Elles provoquent des milliards de dollars de pertes pour le revenu national et entraînent chaque année des millions de personnes au-dessous du seuil de pauvreté.»

Mais des millions de décès pourraient être évités si l’on appliquait de façon plus stricte les mesures qui existent aujourd’hui. Il s’agit de politiques visant à promouvoir une action gouvernementale contre les MNT, une réglementation antitabac plus stricte, une alimentation saine et de l’exercice physique, tout en réduisant l’usage nocif de l’alcool et en améliorant l’accès aux soins de santé essentiels.

Le rapport sur la situation mondiale des MNT contient des statistiques mondiales, régionales et par pays ainsi que les données factuelles et d’expérience nécessaires pour mettre en place une riposte plus énergique face à la menace croissante que représentent les maladies non transmissibles chroniques. Il constitue un point de départ pour prévoir les tendances futures des MNT et les solutions à apporter dans les pays, notamment sur le plan socio-économique. Le rapport contient des conseils et des recommandations à tous les pays et accorde une attention particulière à la situation des pays à revenu faible ou moyen, qui sont les plus durement frappés par les maladies non transmissibles.

Les maladies cardio-vasculaires sont responsables de la plupart des décès par MNT, à savoir 17 millions de personnes chaque année ; elles sont suivies par le cancer (7,6 millions), les maladies respiratoires (4,2 millions) et le diabète (1,3 million). Ces quatre groupes de maladies représentent près de 80 % de l’ensemble des décès par MNT et ont en commun quatre facteurs de risque :

  • le tabagisme ;
  • la sédentarité ;
  • l’usage nocif de l’alcool ;
  • une alimentation déséquilibrée.

«Près de 30 % des personnes qui meurent de maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible ou moyen sont âgées de moins de 60 ans et sont dans leurs années les plus productives. Ces décès prématurés sont d’autant plus tragiques qu’ils sont en grande partie évitables», a déclaré le Docteur Ala Alwan, Sous-Directeur général de l’OMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale. «Cela représente d’énormes pertes, non seulement au niveau individuel, mais aussi au niveau familial et au niveau de la population active d’un pays. Pour les millions de personnes qui luttent pour sortir de la pauvreté s’ensuit un cercle vicieux. La pauvreté contribue aux MNT et les MNT contribuent à la pauvreté. À moins de combattre énergiquement l’épidémie de maladies non transmissibles, l’objectif mondial de réduction de la pauvreté sera très difficile à atteindre.»

Les maladies non transmissibles ont été responsables de 63 % de la mortalité mondiale en 2008. Cela équivaut à 36 millions de personnes et près de 80 % de ces décès par MNT – soit 29 millions – sont survenus dans des pays à revenu faible ou moyen, ce qui dissipe le mythe selon lequel ces affections seraient principalement un problème de pays riches. Faute de mesures, on prévoit que l’épidémie des MNT tuera 52 millions de personnes chaque année d’ici 2030.

OMS

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