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Maladie de Parkinson : les espoirs de la neurochirurgie

Identifiée pour la première fois il y aura bientôt deux siècles par le médecin britannique dont elle porte le nom, la maladie de Parkinson (ou " paralysie agitante ") a conservé beaucoup de son mystère, en dépit des progrès accomplis par la neurologie moderne. Si l'on a réussi à comprendre et à corriger certains des mécanismes physiopathologiques à l'origine des symptômes qui caractérisent cette maladie, on ne connaît toujours pas les raisons qui font qu'une région spécifique du cerveau est le siège d'une série de lésions dégénératives très spécifiques avec perte de certains neurones (dits dopaminergiques ").Dans l'attente des avancées que ne devraient pas manquer de réaliser la génétique et la biologie moléculaires dans le champ des affections neurodégénératives, et alors qu'une nouvelle approche neurochirurgicale prometteuse se développe, la médecine et la pharmacopée offrent aujourd'hui une série de solutions qui permettent de réduire les handicaps et les souffrances des malades et d'allonger leur espérance de vie. L'une des principales questions soulevées est celle de la meilleure conduite à tenir à la phase initiale de la maladie. Depuis un quart de siècle, la L-Dopa, médicament qui permet de corriger les conséquences des lésions cérébrales en restaurant le déficit de la synthèse en dopamine (molécule indispensable à la transmission de l'influx nerveux), demeure la pierre angulaire du traitement de la maladie de Parkinson. A tel point que l'on parle de " dopathérapie ". Cette substance doit, toutefois, être utilisée avec précaution. Car, si son efficacité est incontestable - elle réduit de manière importante les tremblements, la rigidité et les difficultés de mouvements, et augmente la durée de vie des malades -, son usage prolongé peut, paradoxalement, induire des difficultés motrices importantes. Il importe, dès lors, d'intégrer les autres médicaments antiparkinsoniens disponibles, classés dans la famille des " agonistes dopaminergiques " (la bromocriptine, le lisuride, le piribéril et le ropinirole), dans une stratégie thérapeutique au long cours. Ces molécules ont, dans l'ensemble, une efficacité moindre que la L-Dopa. Le traitement de la maladie de Parkinson ne saurait, toutefois, se réduire à sa dimension médicamenteuse. C'est dans ce contexte que se développe la nouvelle proposition thérapeutique de stimulation électrique d'une région cérébrale située sous le thalamus qui, soulignent les responsables de la conférence de consensus, ne peut être proposée qu'à des personnes souffrant d'une maladie de Parkinson depuis plus de cinq ans, en l'absence de déficits cognitifs et de troubles psychiatriques.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-48956-QUO,00.html

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