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Maladie d'Alzheimer : une découverte prometteuse

Les recherches avancent sur la maladie d'Alzheimer, cette dégénérescence du cerveau de plus en plus fréquente en Occident avec le vieillissement de la population. Selon une nouvelle étude américaine, certains dépôts protéiques constatés dans le cerveau des malades ne seraient pas un simple symptôme mais la cause même de la pathologie, une interprétation qui demande encore à être confirmée. L'autopsie de 79 patients morts en institution confirme que la protéine béta-amyloïde joue un rôle dès les prémices de la maladie d'Alzheimer, avant même l'apparition des symptômes de confusion puis de démence, selon une étude publiée dans la revue scientifique "Journal of the American Medical Association''. Des plaques séniles de béta-amyloïde dans l'encéphale et des enchevêtrements d'une protéine baptisée "tau'' à l'intérieur des fibres nerveuses du cerveau constituent deux des caractéristiques cliniques de la maladie d'Alzheimer qui affecte plusieurs millions de personnes dans le monde, une personne âgée sur quatre selon les statistiques. Les scientifiques ne sont pas d'accord sur ce qui provoque la destruction des cellules cérébrales, certains pensant que les plaques et les enchevêtrements seraient des marqueurs des cellules cérébrales tuées par une cause aujourd'hui inconnue. Les auteurs de l'étude publiée mercredi sont partisans de la théorie béta-amyloïde car ils ont découvert que l'apparition de ces plaques précédait le développement de la protéine tau dans le cortex frontal. Dans l'éditorial accompagnant l'étude, le Dr Dennis Selkoe, neurologue à Harvard, estime que cette recherche ouvre la voie à un diagnostic plus précoce de la maladie et à son traitement, actuellement extrêmement limité. ''Ces travaux et d'autres désignent clairement l'amyloïde comme cause de l'escalade'', écrit ce spécialiste ayant des intérêts dans la société Elan qui teste un vaccin visant à empêcher l'accumulation de béta-amyloïde. L'étude, dirigée par le chercheur en neuroscience Jan Naslund de l'université Rockefeller de New York, a consisté à analyser les résultats des autopsies de 63 patients ayant eu des démences allant de légères à graves cataloguées Alzheimer, ainsi que celles de 16 patients mentalement sains. Plus la démence était avancée et plus la quantité de béta-amyloïde était importante. Mais un début de plaque protéique a aussi été décelé chez les personnes mentalement saines à leur décès. Conclusion de l'équipe du Dr Naslund : elles auraient été atteintes elles aussi si elles avaient vécu plus longtemps.

AP : http://fr.news.yahoo.com/000322/54/aarg.html

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