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Lutte contre la déforestation : vers un accord international

Jeudi 11 mars, une cinquantaine de pays emmenés par la France et la Norvège ont décidé de travailler ensemble pour donner forme à la lutte contre la déforestation et s'assurer que les promesses faites en décembre 2009 à Copenhague ne restent pas des vains mots. Tous les grands pays forestiers tropicaux - Brésil, Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Etats du bassin du Congo... ainsi que les principaux donateurs ont participé à la rencontre.

La déforestation est à l'origine d'environ 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et l'équivalent de la superficie de la Grèce disparaît chaque année. Lors du sommet de Copenhague sur le climat, six pays - Australie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Japon et Norvège - s'étaient engagés à verser 3,5 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) aux pays forestiers tropicaux. Depuis, rien ne s'est passé.

A l'issue de la rencontre qui s'est tenue à huis clos, M. Borloo a annoncé que le premier travail du "club des amis de la forêt" serait de recenser l'ensemble des financements - multilatéraux et bilatéraux - déjà dédiés aux forêts, puis d'identifier une série de projets prêts à être financés.

L'accord de Copenhague a appelé à la mise en oeuvre du REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Degradation). Cet acronyme un peu obscur est, pour les diplomates du climat, le sésame de la lutte contre la déforestation. Il promet de rémunérer, sous forme d'aide publique internationale ou de crédits carbone, les pays qui réussissent à préserver leurs forêts ou à en accroître la superficie. Mais avant de se présenter au guichet, il faut mettre en place des politiques forestières crédibles, et être en mesure de démontrer que les objectifs promis ont bien été tenus. C'est sur ce long chemin que sont engagés une quarantaine de pays. Les plus pauvres dépendent de l'assistance internationale pour faire un état des lieux précis de leurs forêts et définir une stratégie.

Selon les évaluations du cabinet McKinsey, entre 15 et 25 milliards de dollars seraient nécessaires pour réduire la déforestation d'un quart d'ici à 2015.Si ces chiffres sont hors d'atteinte, l'idée est de réussir à drainer pour la forêt l'équivalent de 20 % des 30 milliards de dollars promis globalement aux pays en développement d'ici à 2012.

LM

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