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Un logiciel qui reconnaît les archives manuscrites

Voilà une innovation qui va faire le bonheur des généalogistes ! Le nouveau système de consultation d'archives développé par des informaticiens de l'Irisa permet en effet d'accéder automatiquement à des documents manuscrits préalablement numérisés et stockés dans une base de données. Il suffit de taper un nom sur le clavier d'un simple ordinateur pour visualiser en quelques secondes sur l'écran le ou les documents sur lesquels il figure : acte de naissance, de mariage ou de décès, recensement, matricule militaire, etc. De quoi grandement faciliter et accélérer la recherche, souvent fastidieuse, d'un lointain ancêtre dont on a perdu la trace.

Aux Archives départementales des Yvelines où ce logiciel révolutionnaire vient d'être mis en service pour la première fois, deux «postes de lecture du futur» viennent d'être installés dans l'une des salles du bâtiment ultramoderne, inauguré en octobre 2003 à Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette fois plus besoin de souris ou de clavier. Stylo numérique en main, le lecteur écrit directement le patronyme recherché sur une tablette graphique dite «à retour visuel», sorte d'écran plat posé sur le bureau, à la manière d'un sous-main. Les documents correspondants à la requête s'affichent là aussi, quasi instantanément, sous les yeux du généalogiste qui a l'étrange impression de les avoir physiquement en main, comme s'il consultait le «vrai» registre. Les archives numérisées remontent jusqu'au XVIe siècle !

«Nous avons mis un questionnaire à la disposition des utilisateurs pour bénéficier de leur retour d'expérience», explique Bernard Coüasnon, responsable de l'équipe Imadoc de l'Irisa qui a conçu le logiciel et l'ensemble stylo-palette graphique dont l'usage pourrait se généraliser dans un proche avenir. En plus des annotations automatiques qu'il produit grâce à sa capacité à reconnaître des formes manuscrites, mais aussi à détecter des structures et des champs propres au document (tableau, paragraphe), ce qui permet de localiser le nom recherché, le système gère également les annotations manuelles apportées par les utilisateurs eux-mêmes. Une personne qui consulte un acte de naissance, par exemple, peut être amenée à préciser ou à ajouter certaines informations manquantes. De la sorte, elle en fait bénéficier les autres lecteurs qui peuvent y accéder en se connectant au réseau.

Autre intérêt : le logiciel est capable de réaliser un découpage virtuel des pages et d'occulter certaines parties qui doivent rester confidentielles. C'est notamment le cas des registres de matricules militaires de moins de cent trente ans dont certaines informations relèvent du secret médical. En masquant ces dernières, le système offre la possibilité aux généalogistes et aux historiens de prendre connaissance de précieuses données, dont l'accès leur était jusqu'ici interdit.

Figaro

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