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Le lien entre inflammation et cancer se confirme

Un lien entre l'inflammation chronique et la survenue de cancer, découvert par des chercheurs israéliens, pourrait aider à mettre au point de nouveaux traitements anti-cancéreux.L'équipe d'Yinon Ben-Neriah de Jérusalem, dont les travaux sont mis en ligne jeudi par la revue, ont porté sur des souris atteintes d'hépatite. Alors que la relation de cause à effet entre l'exposition aux cancérogènes (substances chimiques, certains virus etc.) et l'inflammation chronique a fait l'objet d'intenses recherches, les mécanismes moléculaires et cellulaires reliant inflammation et cancer restent largement méconnus, soulignent les chercheurs. On estime que l'exposition aux cancérogènes et l'inflammation chronique sont deux conditions importantes sous-jacentes au développement d'un cancer, cette dernière étant tenue responsable d'environ 20 % des cancers humains. Les chercheurs décrivent un lien manquant potentiel entre inflammation et cancer, une protéine appelée "NF-kappa B" ou NF-kB (NF pour Nuclear factor), marque de l'inflammation fréquemment retrouvée dans les tumeurs. Les chercheurs ont étudié des souris génétiquement modifiées et qui développent spontanément des formes d'hépatites et de cancers du foie. Tandis que les symptômes des rongeurs s'aggravaient, l'inflammation (hépatite) déclenchait l'activation de la protéine dans les cellules du foie. En désactivant ce signal (la protéine), les chercheurs ont pu prévenir la survenue d'un cancer avéré. La protéine NF-kB apparaît essentielle dans cette inflammation associée à une forme de cancer, selon ces travaux, et constitue une cible de recherche thérapeutique. Le cancer du foie est la troisième cause de mortalité par cancer dans le monde. L'activation de la protéine NF-kB est souvent observée dans cette forme de cancer du foie, particulièrement ceux consécutifs à une hépatite chronique. Lors d'une inflammation, de nombreuses substances sont libérées (facteurs de croissance, cytokines). L'étude israélienne suggère que l'une de ces substances, le TNFalpha (pour Tumor necrosis factor) joue un rôle central dans l'activation de la protéine "NF-kappa B" et la protection contre l'autodestruction ou "apoptose" des cellules du foie (hépatocytes) pré-cancéreuses. "Bloquer la protéine NF-kB suffit à induire la destruction des cellules pré-cancéreuses et à stopper ainsi la progression de la tumeur", selon les auteurs de la publication. "La suppression intermittente de signaux majeurs, comme ces deux facteurs ("NF-kappa B" et TNF alpha), pourrait par conséquent être un outil pour faire traîner la phase pré-cancéreuse et inhiber la progression tumorale dans le cas des maladies inflammatoires à haut risque de cancer". On estime que l'exposition aux cancérogènes et l'inflammation chronique sont deux conditions importantes sous-jacentes au développement d'un cancer, cette dernière étant tenue responsable d'environ 20 % des cancers humains.

Nature : http://www.nature.com/news/index.html

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