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Leucémie : avancée dans la technique de greffe de moelle

Des médecins américains semblent avoir trouvé le moyen d'améliorer la transplantation de moelle chez les personnes atteintes de leucémie, ce qui offre de nouveaux espoirs notamment pour les plus de 50 ans, même si les travaux sont encore préliminaires. Les travaux de l'équipe de scientifiques de l'Université de Stanford sont publiés dans le "New England Journal of Medicine". Ils ont été financés par les Instituts nationaux de santé (NIH). "Si ça marche, on pourrait envisager de transplanter beaucoup plus de monde", a commenté le Dr Mary Horowitz, directrice scientifique du Centre international de recherche sur le sang et la transplantation de moelle, qui est extérieur à la recherche.

Dans l'idéal, une personne atteinte de leucémie ou de lymphome reçoit une radiothérapie et de fortes doses de chimiothérapie de manière à détruire les cellules malignes de la moelle. Puis elle reçoit de la moelle saine ou des cellules souches à partir d'un donneur. Toutefois, de nombreux patients, notamment ceux âgés de 50 ans et plus, meurent d'infections qu'ils sont incapables de combattre, faute de défenses immunitaires, avant que la nouvelle moelle ne soit efficace. Pour contrôler ce problème, les médecins ont coutume de ne détruire qu'une partie de la moelle originale. Ce qui crée d'autres problèmes : quelques unes des cellules cancéreuses restent et la nouvelle moelle peut s'attaquer à l'ancienne, un problème fréquent baptisé rejet de greffe par l'hôte.

Les chercheurs de Stanford ont mis au point un procédé qui permet au receveur d'accepter la nouvelle moelle, les parties du système immunitaire susceptibles de la détruire étant rendues inactives. Pour cela, le patient reçoit la combinaison d'une faible dose de rayons pendant deux semaines et de faibles doses de médicaments immuno-suppresseurs. Seules deux des 37 personnes traitées expérimentalement ont développé un rejet de la greffe par l'hôte. Normalement, c'est plus de la moitié d'entre elles qui sont concernées. Un an après l'opération, 27 des 37 patients, âgés en moyenne de 52 ans, étaient encore en vie et le cancer était en rémission complète chez 24 d'entre eux. Des résultats supérieurs à ceux obtenus jusque-là. Des études menées sur de plus grands échantilllons de malades sont maintenant nécessaires pour confirmer ces résultats.

NEJM

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